Sébastien Weiss, éducateur U10 B: interview

PHOTO mise en avant:  U10 A et B –  saison 19/20
Durant cette période de confinement qui n’en finit plus, nous continuons notre voyage sur la Planète JSC par l’interview de Sébastien Weiss,  éducateur U10 B.  (A suivre…)

stage U7/U8/U9  – saison 19/20 – février 2020

Interview réalisée par téléphone (confinement oblige encore!) par Robert Grisolia le 03/05/2020
Salut Sébastien. Un mot sur ton confinement ?
Pour moi, ce n’est pas trop compliqué parce que je continue à travailler. Je travaille sur la plateforme de Carrefour à Plaisance. Pour mes déplacements, j’ai une attestation établie par Carrefour jusqu’au 11 mai. Je travaille de nuit, donc, je rentre le matin, je dors et, l’après-midi, je m’occupe un petit peu des enfants. On a une maison avec une cour, donc les petits sont dehors la journée. Moi, personnellement, je ne le vis pas trop mal, c’est plus ma femme et mes enfants pour qui c’est un peu plus dur, depuis les premiers jours.
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le mardi 1er août 1978 à Troyes dans l’Aube. J’ai été divorcé puis remarié et j’ai quatre enfants. Un de 20 ans, un de 9 ans, une petite fille de 7 ans et un petit garçon de 5 ans. Trois garçons et une fille. Comme profession, à la base, je suis responsable logistique. Quand on est arrivés sur Toulouse, ça va faire 3 ans en juillet, j’avais quitté le boulot que j’avais et j’ai pris le premier boulot qui s’est présenté. Du coup, aujourd’hui, je suis préparateur de commandes à Carrefour.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
Je suis basketteur à l’origine. Je n’ai jamais joué dans un grand club, j’ai joué dans ma petite ville à côté de Troyes. J’y ai joué depuis tout petit puis, j’ai arrêté en club. J’ai joué dans la rue avec mes copains, au streetball. On faisait du sport quasi tous les jours, quand il faisait beau, bien sûr. J’ai fait un an de foot quand j’étais petit à 7 ans, 8 ans, mais je n’avais pas accroché. Il n’y a que quatre à cinq ans que j’ai arrêté de jouer au basket.
A quel poste jouais-tu ?
Pivot, j’étais rebondeur. Je récupérai les rebonds !
Venons-en à ton parcours d’éducateur.
En fait, je n’avais jamais fait ça, c’est la première fois de ma vie. J’ai mis mon fils au foot l’année dernière. Il était avec Marc Chene en U9. Du coup, cette année, quand je suis arrivé en U10 dans l’équipe 2, en début d’année, au premier entraînement, il n’y avait pas d’entraîneur. J’ai demandé pourquoi il n’y avait pas d’entraîneur. On m’avait répondu que Samir ne serait présent que le vendredi et le samedi aux matchs à condition que les matchs soient l’après-midi parce que, lui, travaillait le matin. Alors, aux entraînements du mercredi et du vendredi, comme j’étais toujours présent, on m’a demandé de participer et d’aider. Comme Samir ne venait quasiment jamais, c’était compliqué pour lui, on m’a proposé de prendre en charge complètement l’équipe. J’ai quand même réfléchi parce que je ne me sentais pas capable de faire ça. Puis, en fait, j’y ai pris goût, j’ai demandé à prendre la licence, et voilà ! J’ai donc pris l’équipe vraiment depuis novembre, aux entraînements et sur les plateaux.
Parle-nous maintenant de ton équipe.
En fait, j’avais les enfants qui n’avaient pas le niveau. Pour quatre ou cinq gamins, c’était la première année qu’ils jouaient. Quelques-uns, comme mon fils avaient fait du foot depuis l’année dernière. Ça ne faisait qu’un an ou deux qu’ils jouaient par rapport à d’autres qui, dans le groupe des U10, jouent au foot depuis plusieurs années. Il m’a fallu reprendre tout à zéro. Ce n’était pas facile pour moi qui ne suis pas issu du milieu du foot. Mais, après, ce n’est pas très compliqué. Finalement, ça s’est bien passé. J’ai eu la chance d’être bien soutenu par les parents, par Jean Denis Gobert. Je suis content de lui, franchement. On a créé un lien très fort avec les parents et, aujourd’hui, je suis toujours en contact avec beaucoup de parents. Ça se passe super bien et les gamins sont très contents d’être avec moi, je pense.
Apparemment, au début, ça a été un peu dur sur les apprentissages et, par la suite, comment ça s’est passé ?
Au début, on peut dire que, dans mon équipe, c’était un peu la garderie. C’était un peu normal parce que les gamins n’avaient pas d’entraîneur officiel et je ne savais plus où donner de la tête. Ensuite, le fait de fixer quelqu’un à ce poste-là, ça les a motivés et ça a créé quelque chose, je pense. Alors, après, je n’y connais pas grand-chose mais, j’ai été beaucoup soutenu, j’ai pris beaucoup de conseils. J’ai suivi des formations, U6/U7 à Cugnaux et U10/U11, juste avant le confinement, à Carbonne et je compte bien continuer les formations notamment U8/U9 pour certifier le CFF1. En plus, j’ai eu beaucoup de chance parce que Loqman, joueur de la Une, qui a beaucoup d’expérience, m’a beaucoup aidé. Il m’a suivi sur trois ou quatre séances d’entraînement, juste avant le confinement. Il m’a appris beaucoup de choses. Ça m’a motivé encore plus. Je suis vraiment content.
Quels ont été les résultats de l’équipe sur les plateaux ?
En septembre, ils prenaient six ou sept buts par matchs. En fait, on était en brassage et, dans les poules de brassage, il y avait des équipes de tous les niveaux, ce qui explique peut-être que c’était très dur. En phase 1, comme je ne gérai pas l’équipe à 100%, je ne sais pas à quel niveau, on était. Par contre, à partir de janvier, on a commencé à faire des matchs nuls, j’étais très content quand on ne prenait pas de but. Sur les matchs perdus, on en prenait qu’un ou deux au maximum. Mais, surtout, en plus, on a gagné quelques matchs. Les gamins commençaient à jouer ensemble, à évoluer et ça se ressentait sur le terrain. Mais, vraiment, les enfants sont partis de rien du tout et ils ont bien progressé. J’ai, d’ailleurs, des retours de Loqman qui a fait un stage pour cette catégorie et qui m’a dit qu’il y avait quelques gamins de l’équipe qui avaient le potentiel. Je suis content parce qu’en début d’année ils n’en avaient pas du tout. Ça me fait d’autant plus plaisir que quelqu’un qui connaît bien le sujet et qui a de l’expérience, ait pu remarquer ça.
Tu parlais de stages. Est-ce que tu peux nous en parler ?
Je trouve que c’est très bénéfique pour les gamins. C’est dommage qu’il n’y ait pas plus de gamins sur ces stages. Les trois ou quatre gamins de mon équipe qui l’ont fait, en sont ressortis tout joyeux, ils ont appris beaucoup de choses. Ils ont passé un très bon moment. Moi, le mien, grâce à ça, il est passionné de foot et des stages.
Quelle est la force de cette équipe ?
Je dirais l’entente. Ils s’entendent bien. Ils sont solidaires.
Et son point faible ?
Ils sont un peu tête en l’air. C’est aussi la technique.
Et les parents ?
Je suis très content de leur soutien et je les en remercie. J’ai été bien accueilli tout de suite parce qu’ils ont vu qu’il y avait quelqu’un qui s’occupait de leurs gamins. Au début, ça ne parlait pas trop, c’était normal parce qu’on ne se connaissait pas mais, au bout de trois, quatre semaines, ça l’a fait. J’ai eu beaucoup de félicitations de gens qui m’appelaient et qui prenaient des nouvelles. On n’a eu aucun problème de transport et de lavage de maillots. Ça s’est super bien passé.
Et leur comportement autour du terrain ?
Tout au début, ce n’était pas trop facile. Mais, on a eu une réunion avec les parents. On a bien expliqué que les parents n’avaient rien à faire et à dire sur et au bord des terrains, si ce n’est qu’encourager l’équipe. Il y a toujours des parents qui essaient d’intervenir, mais c’est en discutant qu’on arrive à les persuader de ne pas se substituer à l’éducateur. Finalement, tout s’est très bien passé et, honnêtement, j’en suis très content.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
Ce sont les stages. J’en ai fait un avec toi avec les U7/U8/U9 et un autre avec Loqman avec les U10/U10 et, pour moi, ce sont de très bons souvenirs.
Et ton plus mauvais souvenir ?
C’est le début de saison avec des enfants un peu lâchés.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
En fait, Loqman reprend l’équipe 1 U11 avec Jean Denis et, moi, je prendrai l’équipe 2 U11 avec Yannick. Avec Yannick, je ne vois pas toujours les choses de la même façon, mais je pense qu’on arrivera à constituer un bon binôme.
Autre chose ?
Je suis très content de la manière dont ça se passe. A mon arrivée au club, j’ai été très bien accueilli par vraiment tout le monde. N’importe quel coach que j’ai rencontré, ça s’est super bien passé, on a eu de bons contacts avec Albina, Christian, son mari, Jonathan… Tous ces gens-là m’ont super bien soutenu et je suis vraiment très content de ça. Je pense que c’est prometteur pour les années à venir. Je pense que ça va être de mieux en mieux. Moi, quand j’ai connu le club, en 2017, j’ai voulu inscrire le petit mais il n’y avait pas de place, j’étais allé voir avec lui quelques entraînements et j‘avais trouvé qu’il n’y avait rien de structuré, tout était un peu vite fait. Mais, aujourd’hui, je trouve qu’il y a de bonnes bases, il y a une très bonne organisation et c’est de mieux en mieux. C’est ce qui me pousse à m’investir de plus en plus, dans le club.
Je pense que, ça, ça ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Dans quoi par exemple ?
Je ne sais pas. J’ai vu le mail de Jonathan où il demande de l’aide pour ci, pour ça. Après, on en discutera.
T’investir, peut-être, au Conseil d’Administration où il y a de nombreuses commissions ?
Pourquoi pas ! C’est une chose qui ne me déplairait pas.
Merci Sébastien et bonne continuation à la JSC.

Et les photos:

Stage U7/U8/U9  – février 2020: remise des récompenses

Stage U7/U8/U9 -février 2020: en grande conversation avec Christian Fernandez (éducateur)

Stage U7/U8/U9  – février 2020: la « OLA » dans les tribunes avec tous les stagiaires

Stage U10/U11 -février 2020: séance en gymnase à cause de la pluie

Stage U10/U11 -février 2020: séance en gymnase à cause de la pluie

Stage U10/U11 -février 2020: séance en gymnase à cause de la pluie

En formation : module U6/U7 à Cugnaux : préparation et animation plateau U6. (On peut également voir en action Camille Hermet, éducateur U14 A)

En formation : module U6/U7 à Cugnaux : travail au club house (à remarquer, une forte représentation JSC)