Fabien Puertolas, éducateur U9: interview

Durant cette période de déconfinement, nous continuons notre voyage sur la Planète JSC par l’interview de Fabien Puertolas, éducateur U9.  (A suivre…)

En formation de cadres organisée par le District Haute Garonne au club house de la JSC-février 2020

Interview réalisée par téléphone (déconfinement oblige encore !) par Robert Grisolia le 17/05/2020
Salut Fabien. Comment as-tu vécu le confinement et maintenant le déconfinement ?
Le confinement, je l’ai passé à la maison. Marina est infirmière donc elle travaillait. J’ai donc travaillé à la maison et je me suis transformé aussi en maître d’école pour faire la classe à la maison. En fait, c’était ce qui était le plus compliqué. Après, ça s’est fait tranquillement. On a la chance d’avoir un jardin, un parking qui est sur la résidence. On a donc joué dans le jardin et sur le parking. Sur le déconfinement, ça a assez peu changé, je reste en grande majorité en télétravail. Je travaille dans le déménagement, donc, il faut quand même que j’aille faire quelques visites pour quelques clients pour évaluer ce qu’il y a à déménager. Mais, on essaie d’organiser ça au maximum en visioconférence pour essayer de limiter au maximum les contacts.
Tu me disais que ton épouse était infirmière. Vous n’en étiez pas angoissés ?
Non, non ! Ça va ! Ça s’est bien passé. Elle a très bien géré la chose, aussi, de son côté. Après, ça fait partie du boulot, alors, on fait avec.
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le mercredi 25 juillet 1979 à Agen. J’habite à Cugnaux, chemin du Tucaut. Je vis en couple et on a un petit garçon que tu connais. Je suis directeur d’exploitation pour une société de déménagement qui est en cours de création et qui s’installe à Cugnaux. J’en profite pour faire un peu de pub : il s’agit d’Elite Déménagement. On s’installe Route de Toulouse, à côté de l’Orange Bleue qui devrait devenir un partenaire de la JSC aussi. On s’installe là où étaient les bus Verdié. L’installation a pris un peu de retard avec le confinement, mais, bon !
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
A la base, je ne suis pas du tout footeux. J’ai commencé tout petit par le tennis. Arrivé au collège, je suis passé au rugby. J’ai pris un mauvais placage et j’ai eu de gros problèmes de dos par la suite. Donc, on m’a interdit de continuer le rugby. Je suis passé au hand où je me suis démoli l’épaule (rires) et, après, arrivé à la fac, au niveau sport, c’était plutôt le « lever de coude », plus au bar qu’au terrain de sport. Mais, régulièrement, je m’y remets et, régulièrement, j’arrête. Là, j’ai profité du confinement pour courir sur le parking et du déconfinement pour recourir à la Ramée. J’essaie de me maintenir en forme.
Venons-en à ton parcours d’éducateur.
Il n’est pas très long ! J’ai commencé l’année dernière comme papa tout simplement. Il y avait besoin de monde pour l’encadrement les samedis, particulièrement. Je faisais aussi quelques mercredis avec Swann. Quand j’amenais Luka, ça lui arrivait de me demander de lui donner un coup de main. Et puis, cette année, quand on m’a dit qu’il y avait besoin, j’avais la possibilité au niveau professionnel de me libérer, donc j’ai accepté de prendre l’équipe. Donc, me voilà éducateur depuis cette année. J’en ai profité pour suivre des formations. J’ai passé le module U7 et le module U9. Le module U11 était au programme, mais, avec le confinement, ça n’a pas pu se faire. Depuis cette année, je participe pleinement aux entraînement les mercredis et je coache mon équipe, sur les plateaux, les samedis.
Parle-nous maintenant de ton équipe.
J’avais l’équipe 4 U9 qui était engagée en D2. Elle était, sur le papier, probablement, la plus faible des équipes. Mais, c’était aussi un choix parce que, comme je te l’ai dit, moi, je ne suis pas footeux et, du coup, techniquement, je suis assez limité sur ce que je peux leur apporter. Il y avait pas mal de bases à reprendre et, surtout, tout l’esprit d’équipe à créer parce que c’était des enfants qui n’étaient pas au club depuis très longtemps et qui n’avaient pas eu l’habitude de jouer ensemble. C’est quelque chose qui s’est faite petit à petit et je t’avoue que, sur le plan sportif, pour moi, pour les gamins, le confinement est arrivé au mauvais moment parce que cet esprit d’équipe commençait à s’installer. Je l’ai vu vraiment se mettre en place en début 2020, après les vacances de Noël où vraiment ils commençaient à bien jouer ensemble. C’était des gamins qui en début d’année ne se connaissaient pas trop et, tu sais, entre les matchs, sur les plateaux, je les voyais aller jouer avec les autres. Et, là, à partir du mois de janvier, ils ont commencé à jouer entre eux, à s’amuser, et à prendre du plaisir. C’est dommage de ne pas pouvoir terminer cette saison correctement. Je ne sais pas si c’est à la suite de mon intervention auprès d’eux, mais je suis très satisfait de l’évolution de mon groupe.
Quelle est la force de cette équipe ?
Ils étaient techniquement plus faibles que les autres équipes, mais ils avaient tous de l’envie. Quand tu les mettais sur le terrain, leur point fort, c’était qu’ils ne lâchaient rien même contre des équipes où ils étaient un peu en dessous. Ça, ça fait plaisir !
Est-ce que cette envie se manifestait aussi aux séances d’entraînement ?
De ce côté-là, j’ai eu de la chance, globalement, ils étaient là à tous les entraînements à quelques exceptions près. Ils s’investissaient beaucoup, avec plus ou moins de caractère et de persévérance. Il y en a qui ont plus de caractère que d’autres. Quand ils n’y arrivaient pas, ils n’insistaient plus et ils avaient tendance à abandonner un peu plus vite. Mais, c’est l’avantage du mercredi où on était trois coachs, Thomas, Fouad, moi et Walid ou Franck quand ils pouvaient se libérer, quand un coach avait un petit peu de mal, l’autre pouvait prendre le relai pour venir remotiver ses troupes-là.
Et son point faible ?
Je te l’ai dit, il était technique puisque le groupe était très disparate comme niveau. Il y avait des gamins qui avaient commencé tout petits avec toi et d’autres, comme Luka, qui n’avaient commencé que l’année dernière. Donc, le niveau était un peu éclaté et c’était un peu difficile. Mais à force de travail, on est arrivés à de belles choses.
Et les parents ?
De ce côté-là, je n’ai jamais eu de problèmes dans mon équipe. Il y avait une bonne ambiance. C’était plutôt sympa sur les plateaux. J’ai toujours eu de bons contacts avec eux. Cependant, en début de saison, avec certains parents de la catégorie, il y a eu quelques petites tensions, parce que, je pense, qu’ils n’ont pas bien compris le départ de Swann et du coup la reprise en main de la catégorie. La présentation de Nisrine qui nous avait présentée comme la responsable technique de la catégorie, ça n’avait pas été bien expliqué et certains parents s’attendaient à la voir systématiquement sur tous les plateaux et tous les entraînements. Et, si tu veux, ils n’ont pas bien compris que, finalement, ils ne la voyaient qu’un petit peu, une fois de temps en temps parce qu’elle avait des obligations à côté. Ils n’avaient pas compris que c’était notre référente, à nous, en tant que coachs, mais que ce n’était pas la référente à eux, les parents. C’est dommage que ça n’ait pas été bien expliqué au départ.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
C’est le dernier plateau à Muret. J’ai senti, là, une équipe qui, en plus, a fait un bon résultat sur ce plateau-là et qui, en plus, s’est éclatée à jouer ensemble et ça se voyait et ça faisait plaisir à voir.
Et ton plus mauvais souvenir ?
C’est au début de la saison, il y a eu des débats entre les éducateurs sur la constitution des équipes U9. Tout le monde n’était pas d’accord. Je ne m’en suis pas mêlé parce que c’était en début d’année et que j’avais trop peu de recul, à mon goût, et que je ne connaissais pas suffisamment les garçons pour pouvoir former les équipes. Je m’étais, donc, mis en retrait.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
L’année prochaine, je continue puisque je peux me libérer. Il est envisagé une organisation sur l’encadrement des équipes U10 avec 2 équipes U10, ensuite, à confirmer si ce sera une D1 et une D2 ou une D1 et une « foot loisir ». Moi, de toute façon, je me dirige soit sur la D2 soit sur la « loisir » comme cette année. C’est quelque chose qui me convient. Je n’ai pas encore envie d’avoir une équipe U10 trop « compète », donc, je reste là et je continue.
Une dernière chose ?
Non, il me semble qu’on a évoqué tous les sujets.
Et sur le club ?
Moi, je suis très content, même si l’installation a été un peu compliquée sur la plaine des sports. Encore une fois, c’est dommage que ça tombe cette année parce qu’il y avait un petit groupe de bénévoles qui s’était mis en place avec la buvette qui était ouverte tout le temps etc… et, du coup, on n’a pas pu trop en profiter et trop montrer, au niveau de Cugnaux, qu’il y avait vraiment un club de foot qui, pour le coup, était très vivant. Et, malheureusement, par la suite, le coronavirus ne nous a pas arrangé, non plus.
Merci Fabien et bonne continuation à la JS Cugnaux.

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