Gérard Naudin, éducateur U5/U6: interview

Bien que la saison 2020/2021 ait démarré, nous continuons notre long voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview de Gérard Naudin, éducateur U5/U6.  (A suivre…)
Interview réalisée par Robert Grisolia le 24/07/2020
 Bonjour Gérard. Peux-tu te présenter ?
Je suis né le mardi 14 octobre 1947 à Lannemezan dans les Hautes Pyrénées. Mes parents étaient cugnalais, mais il se trouvait qu’à l’époque mon père et mon oncle faisaient une école de techniciens en armement, à Tarbes. Ils étaient donc partis pour deux ans, à l’arsenal de Tarbes, où il y avait une école pour rentrer après dans ce qu’on appelait alors la Cartoucherie à Toulouse. Ils ont fait ensuite toute leur carrière à la Cartoucherie. C’est durant cette période-là que je suis né là-bas, sinon je serais né à Cugnaux. Après ça, je devais avoir un an ou deux, nous sommes revenus à Cugnaux où j’habite encore aujourd’hui. Tous les souvenirs que j’ai sont cugnalais. J’ai exercé la profession de médecin généraliste à Cugnaux depuis l’âge de 27, 28 ans. Je suis aujourd’hui à la retraite.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
Les dates exactes, je ne les connais pas. Je ne me souviens pas, à l’époque, à quel âge commençaient les équipes de jeunes. Je crois qu’on parlait de Minimes / Cadets. Avant Minimes, les écoles de football, je crois, n’existaient pas. Je pense que j’ai commencé en Mimines. Je me souviens des entraînements avec Jean Gaspard, je me souviens qu’en hiver on allait s’entraîner dans une salle qu’on appelait la « halle », à côté de la mairie qui servait de salle de bal aussi. Je me souviens que Jean Gaspard nous faisait courir autour de l’église et de la mairie et, ça, ça m’a beaucoup marqué. A l’époque, le terrain n’était pas celui que l’on va démolir aujourd’hui, mais c’était le terrain de Schmitt / Latrille.
As-tu d’autres souvenirs qui t’ont marqué quand tu étais petit ? Ça devrait faire plaisir aux anciens s’ils nous lisent ?
De ce terrain Schmitt / Latrille, j’ai des souvenirs. Le premier : je n’étais pas encore dans une équipe, je devais avoir 9 ou 10 ans, ma mère m’envoyait au catéchisme le dimanche de 14 à 15 h et, à 15h, dans la foulée, on avait les Vêpres. Avec les copains, on essayait, et souvent on réussissait, de s’échapper par la sacristie pour, en courant à toute vitesse, aller voir le match de l’équipe 1 chez Schmitt. J’ai bien en mémoire ces joueurs de l’équipe 1 qu’on admirait et qui traversaient Cugnaux, la poitrine bombée, avec les crampons, le short… qui partaient de chez Ballart au centre-ville où ils se mettaient en tenue et qui, ensuite, allait sur le terrain de foot, après avoir traversé tout le village. J’en ai un deuxième, mais, ça c’est incroyable : c’était à la mi-temps de l’équipe 1 tous les spectateurs, le peu de spectateurs qu’il y avait, rentraient sur le terrain et entouraient les joueurs. Chacun donnait ses conseils et ses consignes et ça, ça m’avait frappé. J’ai été frappé par Jeannot Crivelli, un des joueurs, qui fumait sa clope à la mi-temps, tu te rends compte. Après, il y a eu la période Fernand Pordié et ce genre de comportement a dû s’arrêter. Toute monde l’appelait Chef. Tout le monde l’aimait bien. Il était respecté, il se faisait respecter, mais il aimait les joueurs, il aimait tout le monde, mais il fallait le respecter.
Pour ton parcours de footballeur, on s’était arrêté à Minimes. Et ensuite ?
Ensuite, je suis passé en Cadets. Cette année-là, j’ai eu une petite sélection dans les Cadets du Midi où je n’étais que remplaçant, je n’ai pas été titulaire. Je me souviens notamment d’un match contre la Corse. Et, ensuite, je suis parti la première année en Juniors à Colomiers parce qu’il n’y avait pas d’équipe correspondante à Cugnaux. J’ai donc fait une saison à Colomiers : une année d’infidélité ! Ensuite, je suis revenu à Cugnaux en Seniors. Les premières années, j’étais en équipe 2 avec Maurice Rossetti, le coiffeur, et Lagarde, le chauffeur de bus, comme dirigeants, et même le père d’Alain Lafforgue. Je me souviens qu’un jour de grand vent d’autan sur un match contre Revel, j’avais pris un coup de ballon dans l’œil et, pendant 3 à 4 heures, je ne voyais plus de cet œil. Pour le retour, c’est Chantal qui nous a ramenés parce que je ne pouvais pas conduire et, dans la soirée, c’est revenu. Je suis quand même allé voir un ophtalmo ! Ensuite, vers l’âge de 23, 24 ans, les dernières années, quand je me suis un peu plus entraîné, j’ai intégré l’équipe 1. Je l’ai intégrée quand on a commencé la remontée. Je n’ai pas fait partie de l’équipe Une quand il y avait Rémi, mon cousin Jean Paul, Lafarge, etc… et qu’il y a eu le crash avec Rémi qui s’est disputé avec le bureau qui ne le voulait plus comme entraîneur. La moitié des joueurs sont partis sur un coup de tête, ils ont démissionné et ont suivi Rémi, je crois. A la suite de ça, l’équipe est descendue en Promotion Ligue et c’est Jo Bravo, le père de Daniel Bravo, qui a repris l’équipe. Il y a eu quelques recrues, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai intégré l’équipe 1. . Il y a eu quelques recrues, et c’est à partir de ce moment-là que j’ai intégré l’équipe 1. Avec cette équipe, on est montés de Promotion Ligue en Promotion Honneur et, l’année suivante, on est montés en Division Honneur. Là, j’ai fait un peu la saison et après, suivant mes états de forme, j’ai alterné l’équipe 1 ou l’équipe 2. J’ai dû arrêter vers trente ans.
As-tu un passé de dirigeant ?
Oui, après avoir arrêté, j’ai été dirigeant-accompagnateur de l’équipe 2. Et puis, l’activité sportive me manquant et comme il y avait un petit club cyclisme à Cugnaux avec Bernard Bonhomme et Courrège qui avait un magasin de vélo à Cugnaux et avec qui j’avais joué en équipe 2, finalement, je lui ai acheté un vélo de course « Gitane » et je me suis mis au vélo. C’était un club qui marchait bien. Je continuais, quand même, à suivre les équipes de Cugnaux, mais d’une façon informelle. Alors, avec certains entraîneurs, j’avais plus de contacts qu’avec d’autres. Que ce soit avec Eric Taborda, avec William Prunier, j’avais de bons contacts, d’autant plus que Benoît, mon fils, était dans l’équipe. Le seul contact que j’ai eu vraiment très mauvais, c’était avec Alain Gouaméné dont je n’appréciais pas du tout le comportement. Depuis les seniors 2, je n’ai plus été dirigeant sauf, là, depuis que je m’occupe des petits.
Justement, venons-en à ton parcours d’éducateur.
Eh, bien ! Ça fait, je crois, 4 ou 5 ans que je suis avec les petits U5 et U6. Ça a débuté de façon informelle. Au loto ou peut-être à une soirée de fin de saison, j’ai été approché par Raphaël Dorado qui est venu me voir et qui m’a dit : « Tu viens début septembre, on a besoin d’éducateurs avec les petits. Viens, on sera un de plus, ça ne sera que mieux. » En septembre, je suis venu. Et voilà ! Je me suis engagé avec les U5/U6. Je crois que c’est la première année, que tu m’as proposé de passer une formation et j’ai donc passé le module U6/U7.
Qu’est-ce que tu penses de ces formations ?
Je pense que, même si tu as trente ans de foot, c’est très intéressant. C’est une base. La première fois que j’ai fait mes deux heures d’entraînement, je suis rentré très fatigué, j’étais HS. J’ai compris une chose, c’est que, les enseignants, ils ont du mérite ! Mais, après, avec l’habitude, si tu veux, tu apprends les ficelles du « métier ». Tu apprends à te comporter, tu apprends ceci, cela. Mais la première fois, tu es perdu !
Mais finalement avec l’expérience acquise au fur et à mesure, tu domines maintenant le sujet, non ?
J’ai quand même un métier où on a l’habitude de gérer des adultes, des dépressifs et des enfants. Certains qui ont peur, certains qui pleurent. Parfois certains courent autour du bureau et même dans le couloir et il faut les attraper pour leur faire le vaccin. Je veux dire que j’avais l’habitude, mais après, effectivement, un groupe d’enfants à gérer, ce n’est pas évident. Le fait de suivre une formation où on t’explique qu’il faut toujours les encourager, les féliciter même si c’est le plus faible du groupe, ça aide. Donc, je me répète, peut-être, ce sont des choses, même si tu as 20 ans de foot, qui ne sont pas forcément acquises.
Comment trouves-tu le niveau de ces petits joueurs sur ces 4 ans d’activité auprès d’eux ?
C’est un peu comme les vendanges. Il y a de bons crus et des mauvais crus. Vingt ans plus tôt, le cru, Sender, Quijo, Rodrigues etcça a été un cru, pour Cugnaux, fabuleux, je pense. Et je pense que même chez les tout petits, on retrouve ça. Il y a eu des années où on a eu six bons joueurs, comme l’année dernière. Enfin, il y a des années où il y a un bon cru et il y a des années où c’est nettement moins bon.
Peux-tu nous parler du cru 2019/2020 ?
Je n’en ai pas un souvenir exceptionnel. Il y a quelques enfants qui ressortent du lot. Ce n’est pas une grande cuvée. Je ne sais pas ce qu’en pensent les autres. Il y a eu une année où on a eu un très bon groupe : on avait fait un mini tournoi en salle et on avait battu 2 ou 3 équipes U7.
Est-ce que cette année, il ne leur a pas manqué les 3 ou 4 mois pour terminer leur apprentissage ?
Oui ! Il a manqué ces 3 ou 4 mois pour que certains finissent leur apprentissage. C’est vrai que six mois pour certains, à cet âge-là, c’est important. Par exemple, pour ceux qui sont nés en fin d’année, c’est important ces quelques mois qui ont manqué. Mais, on n’a pas été frappés, si tu veux, par le niveau technique de l’ensemble du groupe de cette année.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Bien sûr que je repars avec les U5, U6 et toute l’équipe d’encadrement.
Un dernier mot ? Un petit mot sur le club, peut-être ?
J’espère que le club va retrouver le niveau des deux équipes Seniors d’autrefois. Il faudrait que l’équipe fanion retrouve un niveau convenable qui, pour moi, se situerait au niveau de la DH, actuellement appelée R1. Peut-être qu’avec les moyens qui vont baisser un petit peu partout au niveau des entreprises, etc…Espérons que tout le monde va se retrouver sur un pied d’égalité et qu’il y aura moins de surenchère pour se faire piquer les joueurs. Il faudrait que Cugnaux puisse garder ses jeunes.
Est-ce que tu penses qu’on va vers cette remontée ?
On dirait. Je ne sais pas, j’ai discuté plusieurs fois avec Lucien Sanchez qui était déçu de n’avoir pu intégrer le club avec Pascal pour son redressement, mais on ne va pas refaire l’Histoire. Il faut aller de l’avant. Depuis quelques temps, je ne venais plus parce que, si tu veux, quand je venais et quand il n’y avait pas de résultats, j’avais du mal à dormir. C’est comme pour le TFC, je ne regarde pas parce qu’après je passe une mauvaise nuit. Je regarde, par exemple, plutôt le PSG, comme ça je ne suis pas déçu et je peux dormir tranquille (Rires !). J’espère que je vais pouvoir revenir voir les matchs de la JSC.
Merci Gérard. Merci d’avoir parlé de l’ancien temps, avec quelques souvenirs personnels, ce que les anciens apprécieront. Un grand merci pour ton investissement. On aimerait qu’il y ait beaucoup d’anciens comme toi qui s’investissent aussi dans le club. A l’année prochaine.

Au coaching sur le tournoi Queste u6 à Dardé-en grande discussion avec Alain Lafforgue

Au coaching sur un plateau U6 à Dardé

Au loto de la JS Cugnaux – 18.19

Avec Benoît, son fils, vainqueur de la Coupe du Midi en 2004

Avec le cru U5 U6 de 2016

en action sur l’après-midi PEF avec Tisséo 2018

en action sur un plateau officiel U6 District à Cugnaux

En compagnie de jacques Poudès, du Président Raymond Granja et de Jean Louis Morillon après un match à Dardé

encadrement u5.u6 entraînement 2016

équipe Seniors 1- 75.76- entraîneur Jo Bravo

Le cru U5 U6-19.20

le cru u5.u6-17.18

planito foot 2014-2015

plateau U6 à Portet

prêts pour le goûter de fin de spectacle de clowns 2017

remise des récompenses tournoi Cédric Queste de Cugnaux avec les U6

service goûter de fin de spectacle de clowns 2017

sur le podium tournoi Queste de Cugnaux avec les U6-2016