Durant cette période de confinement, nous continuons notre voyage sur la Planète JSC par l’interview de Pablo Lassagne, éducateur U11 B et capitaine des U20 Elite. (A suivre…)
U11 A et B saison 2019/2020
interview réalisée par téléphone (confinement oblige!) par Robert Grisolia le 29/04/2020
Salut Pablo. Un mot sur ton confinement ?
Ça se passe très bien. Je n’ai pas l’impression d’être dans le confinement parce que je travaille dans une maison d’accueil pour enfants à caractère social. Ce sont des enfants qui sont placés dans des foyers parce que la justice a enlevé la garde aux parents qui ont eu des problèmes de toute sorte. Ce sont des enfants difficiles, des enfants qui n’ont pas eu de chance.
Est-ce que tu utilises les transports en commun pour aller au travail ?
Oui. Comme mon père travaille aussi, il ne peut pas m’amener et, du coup, je prends le bus et le métro. Le soir, il vient me chercher vers les 22h.
Est-ce que toutes les précautions contre le virus sont appliquées ?
Je suis désolé, mais les gestes barrières dans les transports en commun, ça laisse à désirer pour ne pas dire plus. Sur les affiches, ils disent que c’est nettoyé tous les matins etc… mais quand je rentre, parfois, en plein milieu de l’après-midi et qu’il y a eu plein de personnes qui y sont passées, je te laisse deviner.
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le jeudi 8 février 2001 à Toulouse. J’ai 19 ans. Je suis étudiant en droit à la fac du Capitole en 1ère année. Pendant le confinement, puisque j’étais libre, j’ai donné un coup de main à cette maison d’accueil. Je vis en couple.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
Je n’ai pratiqué que du football. C’est ma passion ! J’ai toujours joué à Cugnaux, je n’ai jamais changé. J’ai débuté en Débutant à l’âge de 5 ans, avec toi, en plus. De U7 à U11, c’était le plus souvent des parents qui me coachaient. Si je me souviens bien, en Débutant, j’ai eu Stéphane Gaston, le papa de Baptiste, Sophie Taupin, la maman de Baptiste. Vers U10/U11, j’ai eu Didier Abadie, en U12/ U13, Matthias Luft, le papa de Rémy et Jean Michel Nègre. Ensuite, j’ai eu Antoine Biamouret qui nous entraînait en même temps qu’il jouait en Seniors. Après, j’ai eu un entraîneur qui m’a beaucoup marqué, Thierry Trenque. Ensuite, j’ai eu de très bons coachs Yann et Jérémy, en U15. C’est à partir de là que j’ai commencé vivre mes meilleures années de foot. C’était hyper cool parce qu’on était une belle bande de pots. Ce sont de très bons souvenirs. Après, en U17, j’ai eu Moustapha Ziane, pendant 2 ans. C’est à partir de là que j’ai commencé à être capitaine. Je me suis fracturé la cheville sur un match. Puis, l’année dernière j’ai eu Jean Marc Mirouze en U19. Avec lui, j’ai fait une belle préparation en match amical etc… et, ensuite, je me suis fait une double déchirure aux ischio jambiers ce qui fait que je n’ai pas pu jouer la quasi-totalité de la saison. Et, cette année, j’ai été avec Ibrahima. Avec ce coach-là, ça a été ma plus belle saison.
Tu es donc un pur produit de la JSC ! A quel poste jouais-tu ?
J’ai toujours été défenseur, que ce soit latéral ou central. Cette année, on a essayé en six, mais ça n’a pas été trop concluant.
Avant de passer à ton rôle d’éducateur, est-ce que tu peux me parler des U20 élite dont tu étais le capitaine ?
En fait, au début, j’appréhendais un petit peu. Avec le premier match contre l’Union qu’on avait gagné, c’était un très, très beau début de saison. A partir de là, on a été de plus en plus soudés dans l’équipe. C’était super sympa et ça va rester longtemps. On a vécu de grands souvenirs de football qui resteront gravés dans notre mémoire, cette année.
Tu étais le capitaine de l’équipe et alors ce capitanat, qu’est-ce que tu en dis ?
En fait, je n’avais pas trop l’impression d’être capitaine. On était tellement soudés qu’au final je n’avais pas l’impression de ressortir plus que les autres.
Tu as fait quelques matchs avec les Seniors, non ?
Oui, mais ça a été un peu compliqué. Avec les seniors, j’avais joué latéral et j’ai fait un match que je qualifierai de catastrophique, on ne va pas se mentir. Je crois que tout le monde l’a un peu senti, je crois, chez les seniors. J’ai fait deux fins de matchs, je crois. Par contre, avec les seniors 2, j’avais mis un doublé, mais on avait perdu.
As-tu suivi des formations et as-tu des diplômes?
Je n’ai suivi aucune formation. J’aurais bien aimé passer des modules, mais je les passerai plus tard parce que, là, je vais essayer de me concentrer sur les études, avec le foot à côté. C’est vrai que le contrat civique, ça m’a permis d’apprendre pas mal de choses.
Justement j’allais te poser la question. Tu es en contrat civique dans le club avec Medhi, ton coéquipier en U20, je crois. Est-ce que tu peux nous dire de quoi il s’agit ?
C’est un contrat avec le club par lequel on s’engage à remplir une mission tout au long de la saison en contre – partie d’une petite rémunération qui est en grande partie prise en charge par l’état. Moi, je suis étudiant et je n’ai pas dit non, hé !! Malheureusement, ces contrats civiques ne sont valables qu’une année et non renouvelables.
Alors, justement, quelle était ta mission ?
C’était d’encadrer une équipe. Il manquait quelqu’un pour les U11 B et je l’ai prise en charge.
Parle-nous maintenant de cette équipe.
C’est vrai qu’au début, je me suis dit que ça allait être compliqué, mais, en fait, je crois que je me suis fait pas mal de mouron pour rien. Ce sont des passionnés de foot, ça se voit à chaque entraînement et c’est super sympa d’entraîner des enfants comme ça. Maintenant, après, ils manquaient d’un peu de discipline, ça n’empêchait pas de faire de beaux entraînements et ça s’est très bien passé. Ce qui est très important, c’est que j’ai eu le soutien de Tarik qui avait en charge les U11 A. il m’a beaucoup aidé à ce niveau-là parce qu’il avait beaucoup plus d’expérience que moi. Il m’a donné un sacré coup de main, il m’a expliqué pas mal de choses. Et même Abdel, son binôme, m’a beaucoup aidé. Eux, par contre, ils ont formé une très, très belle équipe, en fin d’année. Ils avaient vraiment tous bien progressé. Ils avaient un très, très beau jeu et ça s’est fait à une vitesse éclair. Ils ont super bien travaillé. Dans mon équipe également, pas mal de joueurs ont progressé et je suis plutôt content. J’espère qu’ils vont continuer comme ça.
Comment ça s’est passé sur les plateaux ?
En U11, c’est un peu spécial. Au début, on a des brassages où il y a toute sorte d’équipes. En fin de brassage, en fonction des résultats, des poules de niveaux différents sont établies pour la phase 1. Puis, en fonction des résultats de la phase 1 d’autres poules sont constituées pour la phase suivante. Nous, après le brassage, on a été placés en D2 et l’équipe 1 en D1. Au début, je ne dirai pas que c’était catastrophique parce qu’on a gagné quelques matchs, mais, c’est vrai que c’était très moyen, d’abord, premièrement, parce que je n’avais pas de connaissances en termes d’éducateur et que je ne savais pas trop comment gérer. Mais au fur et à mesure des entraînements, j’ai regardé comment Tarik et Abdel organisaient leurs séances et j’ai commencé à capter les rouages d’entraîneur. Ensuite, en dernière phase, la phase 2, on a fait pas mal de victoires. C’était vraiment très intéressant parce que les joueurs un peu perturbateurs ont commencé, à partir de décembre/janvier, à montrer de réels progrès en termes de technique et de vision de jeu. A partir de là, c’était très agréable de les entraîner.
Combien aviez-vous de séances d’entraînement ?
On avait deux séances, le mercredi et le vendredi, sauf qu’on avait une « Madewis Cup » à préparer. Donc, l’équipe A avait un entraînement de plus, le lundi. Le problème, c’est que je ne pouvais pas être tout le temps là à cause de mes cours en fac. Dès que j’en avais la possibilité, j’y faisais venir mon équipe B. Ce qui faisait qu’on s’entrainait aussi le lundi.
Et les parents ?
C’est toujours pareil, dans toutes les équipes, on a des parents qui amènent les joueurs et qui reviennent les chercher, des parents qui sont vachement investis ce qui est, d’ailleurs, une majorité de parents. Vu comment se passaient mes matchs en U20, c’était parfois eux qui prenaient le relais sur des plateaux. Après les plateaux, on se tenait au courant des résultats, savoir si les joueurs s’étaient bien comportés, s’il y avait eu une bonne discipline. C’était super sympa de leur part de pouvoir m’aider et de s’investir de cette manière dans le club.
C’était donc difficile de tenir les deux rôles de joueur et d’éducateur ?
Au début, c’était très dur, parce qu’en plus, le samedi, j’avais des cours obligatoires en fac, le matin. Il fallait que j’arrive à temps pour les matchs de mon équipe et mon match en U20 élite. Donc, au début, je relayais au niveau des parents et certains parents s’en plaignaient un peu. Et, puis, depuis décembre, janvier, j’avais moins de matchs en U20 puisqu’il y avait pas mal de trêve et j’ai pu faire mon travail d’éducateur. Ça s’est plutôt mieux passé à ce moment-là de l’année. Je tiens ici à remercier tous les parents et surtout, ceux qui m’ont remplacé sur certains plateaux, j’espère n’oublier personne, il s’agit des papas de Yacin Sayah, Thao Binel, Loïc Gendre, Adrian Orth.
Quelle est la force de cette équipe ?
Quand sur certains matchs, ils étaient menés 3-0, comme ils étaient jeunes, ils ne baissaient pas les bras, ils pensaient qu’ils pouvaient revenir au score et, en fait, ils revenaient et ils gagnaient. Je pense que leur force, c’est cette volonté. Ensuite, ils s’entendaient très bien, aussi.
Et son point faible ?
La discipline et la rigueur.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
En tant que joueur, il y en a eu tellement en U20 que c’est toute l’année. Il y en a un quand même. C’était à Figeac pour un match de coupe que l’on avait d’ailleurs gagné 3 ou 4-0, je crois. On y était allés en bus. Ça s’était super bien passé. Il y avait une super ambiance dans le bus puisqu’on faisait du rap freestyle et on s’était bien marrés. Inoubliable !
En tant qu’éducateur, c’était un plateau à Cugnaux, en novembre, où on avait gagné les deux matchs. Les joueurs avaient fait, là, leurs meilleurs matchs de toute l’année. Ils avaient appliqué à la lettre les schémas travaillés à l’entraînement et c’était hyper intéressant de voir ça. En tant qu’éducateur, ça m’a fait vraiment plaisir.
Et ton plus mauvais souvenir ?
En tant que joueur, c’est l’arrêt de notre coach qui ne reprendra pas l’an prochain. Ensuite, c’est ce confinement qui nous empêche de terminer la saison.
En tant qu’éducateur, le manque de discipline de certains joueurs sur les entraînements. Après, tu sais, ce ne sont que des enfants, et je pense que j’ai dû faire pareil. Je ne peux pas trop leur en vouloir.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
En tant que joueur, j’avais pensé changer de club, histoire de voir autre chose, puisque j’ai toujours été à Cugnaux. Finalement, je me suis concerté avec les joueurs de mon équipe et, du coup, je leur ai dit : « Si tout le monde reste, moi, je reste ! » Et, au final, la grande majorité reste donc je continue à la JSC. On va repartir sur la même saison qu’on a réalisée cette année. Je resterai à Cugnaux encore et toujours, hé !
Et en tant qu’éducateur ?
Je pense que je me suis un peu trop investi dans le club, cette année, et, du coup, j’ai un peu délaissé la fac. J’ai donc décidé d’arrêter mon rôle d’éducateur pour pouvoir me consacrer un peu plus à mes études de droit. Mais, je continuerai à faire du foot en tant que joueur, sinon je vais devenir fou.
Autre chose ?
Cette saison se termine un peu difficilement à cause du confinement. Mais, cette année, j’aurais appris pas mal de choses en tant qu’entraîneur et surtout en tant que joueur. C’est vrai qu’avec notre coach Ibrahima, on a appris beaucoup de choses. En ce qui me concerne, cette année a été une très, très belle année que ce soit en tant que joueur ou en tant qu’entraîneur.
Enfin, j’espère que le club va retrouver la place qu’il occupait autrefois. Je pense qu’il est sur la bonne voie. C’est grâce à Jonathan, le Président, à Eric Taborda, à tous les dirigeants et à tous les éducateurs du club.
Merci Pablo et bonne continuation pour tes études et le foot. A bientôt.
Déjà interviewé en débutant 2ème année dans le Balopié (journal de la JSC) n°30 de mai 2009
« Je suis né le 8 février 2001 à Toulouse. J’habite à Cugnaux et je vais à l’école Eugène Montel. Je suis Débutant 2 et j’ai commencé à jouer ici à Cugnaux l’an dernier. Depuis tout petit, j’adorais jouer au foot et l’an dernier j’ai dit à mes parents de m’inscrire au foot. Papa a fait du rugby, il aurait préféré que je joue au rugby, mais il est content que je fasse du foot. Je joue un peu à tous les postes, on change. Notre équipe est bien équilibrée. Il y a des enfants qui sont un peu en difficulté mais qui s’améliorent et d’autres qui sont plus forts. On est la seule équipe à avoir une fille aussi. Stéphane l’entraîneur est gentil. Mon père quand il le remplace il est sympa avec les joueurs. J’ai fait le stage de Débutants et j’ai bien aimé. On a appris à faire plein de choses. Ce que j’aime beaucoup, c’est faire des jongles. C’est de bons souvenirs. Je n’ai pas de mauvais souvenirs. J’aime beaucoup quand on joue en lever de rideau de l’équipe1, j’aime bien les voir jouer après, je trouve qu’ils jouent bien. »
Les photos souvenir:
En Débutants au tournoi de Saint Simon – 07/08
En stage Débutants _07/08
Remise récompense stage Débutants – 07/08
En Poussins – 09/10 avec William Prunier entraîneur des Seniors 1
En pleine action – saison 19/20- U20 Elite