Durant cette période de déconfinement, nous continuons notre voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview de Marie Delphine Berga, éducatrice équipe 1 U7. (A suivre…)
Interview réalisée par Robert Grisolia le 10 /06/2020
Salut Marie Delphine. Comment as-tu vécu ce confinement et comment vis-tu, maintenant, le déconfinement ?
J’ai quand même eu du mal en étant privée des activités extérieures. Le football m’a manqué, ça c’est sûr. Je n’ai pas travaillé parce que je ne pouvais pas télétravailler. Donc, j’ai eu mes collègues au téléphone en réunion. Après, je me suis occupée. J’ai fait de la musculation, tous les jours, chez moi, parce que, normalement, je fais de la musculation, deux fois par semaine, le lundi et le vendredi. Finalement, ça s’est bien passé. Je suis sortie une heure à une heure et demie, tous les jours, ici ou là. Au début, ça surprend un peu et, petit à petit, on prend le rythme. J’ai repris le boulot le 12 mai, dès qu’on a été déconfinés. Le lundi, les kits n’étaient pas encore arrivés, donc on nous a dit : pas encore. Et, le mardi matin, on nous a dit qu’on pouvait venir parce qu’ils avaient tout reçu. On nous a tout distribué. Avant de rentrer, on a émargé : masque, gel…
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le vendredi 18 octobre 1974 à Tarbes. J’habite à Toulouse à côté du Lycée des Arènes. Je suis célibataire. Je suis employée administrative dans un bureau d’étude qui s’occupe du génie civil, à Balma, à temps partiel, raison pour laquelle j’ai le temps d’entraîner le mercredi après-midi.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
A vrai dire, je n’en ai pas. Comme j’ai une maladie : je suis née avec des jambes qui étaient mal faites. J’ai dû subir deux opérations au niveau des jambes. J’avais les tendons d’Achille trop courts. Je n’ai pas eu la possibilité de vraiment faire du sport. Cependant, j’ai fait du sport à l’école avec l’association sportive. Mais, je n’ai pas pu engager une carrière de sportive amateur parce que j’avais très mal aux pieds, je courrais mal.
Comment t’est venue cette passion pour le sport et en particulier pour le football ?
Quand j’étais toute petit, vers 3 ou 4 ans, j’allais faire les courses avec ma maman, dans les grandes surfaces. Elle me laissait au rayon livres où elle me récupérait et, pendant qu’elle faisait la queue à la caisse, j’allais regarder les tenues de sport, au magasin de sport qu’il y avait à côté des caisses. Et, puis, elle venait me récupérer. Je pense que c’est quelque chose que j’avais depuis toute petite : cet attrait pour le sport. Quand je suis partie à Toulouse pour terminer mes études, j’avais l’idée et l’envie d’entraîner une équipe. J’ai envoyé un mail à un club de rugby et à un club de foot que j’ai trouvés sur un petit manuel édité par la mairie où étaient tous les clubs sportifs. Et, c’est tombé sur le club de foot des Pradettes. Je suis arrivée, donc aux Pradettes, comme ça, chez la famille Dumazeau que tu connais très bien.
Raconte-nous ton parcours d’éducatrice.
J’ai débuté aux Pradettes en 2003. La première année, comme je n’avais pas pratiqué de foot, j’ai fait mon apprentissage. J’étais plutôt perdue. C’est à partir de là que tout a démarré. Je me suis de mieux en mieux débrouillée avec les gamins. Je connaissais bien les exercices où il fallait bien les stimuler. Les Pradettes, c’est un club où je me suis plu. Il y avait une très bonne ambiance et, puis, je suis tombée sur des dirigeants qui s’intéressaient au football des très jeunes. Ils ont toujours été proches du District dont ils ont accueilli des formations, aux Pradettes. Ils ont toujours essayé d’avoir des éducateurs diplômés, le plus possible en tout cas. C’était des gens qui misaient beaucoup sur la formation. C’était Sylvie Dumazeau qui était présidente. Sylvie qui est aujourd’hui à la JSC et qui s’occupe du PEF, Programme Educatif Fédéral qu’elle explique très bien sur le site du club.
De quelles catégories as-tu été éducatrice ?
Au début aux Pradettes, je m’occupais des Débutants 2ème année ce qui correspond, aujourd’hui, aux U8. J’ai fait le choix de m’occuper des tout petits parce que ça m’intéressait. Je me sentais à l’aise avec ces touts petits et je n’ai jamais eu envie de faire autre chose. J’ai été éducatrice avec les petits pendant 15 ans, aux Pradettes.
Pourquoi souhaitais-tu rester avec les tout petits ?
C’est vrai qu’ils prennent assez peu de temps. Ce sont ceux qui jouent le moins et, puis, en même temps, ce qui m’a intéressée aussi, c’est qu’à leur âge, le football, c’est bien souvent l’une des premières occasions de sortir de la maison. C’est le début de l’émancipation.
Cette année, tu as atterri à Cugnaux. Pourquoi Cugnaux ?
Je connaissais l’incroyable Robert. Lorsque tu es régulièrement sur les terrains en Débutants, tu es obligé de le croiser. J’ai vu un peu comment tu fonctionnais. J’ai eu une conversation avec Taf, que tu connais bien, qui était directeur technique aux Pradettes et, qui m’a raconté un petit peu ce qui se passait alors aux Pradettes, et il m’a conseillé, si je voulais changer de club, d’aller à Cugnaux. De toute façon, même sans Taf, c’était à toi que j’avais pensé. Je me suis dit que si je devais changer de club, j’irais à Cugnaux parce que je souhaitais aller dans un club qui se soucie des tout petits et qui avait envie de bien faire les choses.
Ce qui est intéressant avec toi, c’est que tu entraînes le mercredi et que tu es aussi présente les samedis sur les plateaux. C’est quelque chose de difficile à obtenir de papas qui voudraient bien le faire le mercredi aussi, mais qui ne le peuvent pas parce qu’ils travaillent.
En effet, mais, moi, j’ai pu m’arranger. Au départ, je travaillais le mercredi après-midi parce que j’ai commencé ma vie professionnelle peu de temps après avoir commencé le foot. Et, quand j’ai pu, j’ai demandé à inverser, à travailler le matin pour pouvoir entraîner l’après-midi. A la base, avant ça, je ne faisais que les plateaux. Ma demande a été acceptée.
Tu as aussi été membre du District. Raconte-nous comment ça s’est fait.
Je suis allée au District parce qu’André Dumazeau, le mari de Sylvie, la Présidente des Pradettes, en faisait partie. Il faisait partie de la commission technique et, lorsque j’ai passé mes diplômes d’éducatrice, il m’a demandé de l’y rejoindre. J’y ai passé, je crois, une dizaine d’année. Aujourd’hui, je n’en suis plus membre.
Peux-tu nous dire un mot de ton équipe.
J’avais des joueurs qui avaient envie de jouer au football. Ils ont bien progressé au fil du temps, mais c’est normal suite aux séances d’entraînements. Au niveau de l’assiduité, au début, ils étaient très assidus et, puis, après, un peu moins, mais on n’a jamais eu de problème d’effectif. On jouait au foot à 4. Il nous fallait 4 joueurs et, tous les samedis, nous les avions.
Un point fort de cette équipe ?
Ils aimaient jouer. Leur point fort, je dirais que c’est l’envie de jouer au foot.
Un point faible de cette équipe ?
Ils jouaient un peu trop la gagne, sans se soucier de la manière.
Un mot sur les parents ?
Les parents, à Cugnaux, sont plus présents et plus investis qu’aux Pradettes. Ils accompagnent leurs enfants, ils les encouragent du bord du terrain. Ils ne se mêlent pas du coaching. Des super parents !
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
Le tournoi en salle à Cugnaux en février.
Et ton plus mauvais souvenir ?
Je n’en ai pas. A cet âge-là, c’est quand même difficile d’en avoir de vraiment mauvais. Il faudrait vraiment une grande catastrophe et quelque chose qui ne serait pas due aux joueurs.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Je reste à la JSC, comme cette année, avec les U7. Je serai là les mercredis et les samedis.
Un dernier mot ?
Cette saison a été courte, mais outre le covid, il y a eu le déménagement. En déménageant Dardé, je pense avoir participé à un grand moment de l’histoire du club. Au niveau de l’encadrement, aux Pradettes, il n’y avait pas cette qualité d’encadrement parce que, à Cugnaux, on a affaire à des gens qui viennent là de manière volontaire et parce que ça les intéresse. Aux Pradettes, j’étais souvent aidée par des jeunes en contrat civique qui étaient là, mais qui ne l’avaient pas demandé. Ils n’étaient pas là par intérêt, par passion. De vrais, vrais éducateurs, j’en ai connu quelques-uns, mais il y avait aussi des gens qui étaient récupérés comme ça. Et, cette année, en travaillant avec toi, c’est la première fois que je travaille avec un éducateur qui a été sur la catégorie plus longtemps que moi. Avant, c’était toujours moi qui formais et qui organisais. Cette année, ça m’a changée.
Merci Marie Delphine. Merci d’avoir choisi Cugnaux après ton départ des Pradettes et à la saison prochaine.
album photos
Atelier psychomotricité U7 avec Jean Marc et Fatima -novembre 2019- à l’ancien stade Jean Dardé
atelier jeu U7 avec Akim -novembre 2019- ancien stade Jean Dardé
premiers entraînements U7 septembre 2019: moment rafraîchissement des troupes
Avec les premiers joueurs au 1er entraînement fin août 2019 – avec les éducateurs de gauche à droite: Sylvie, Robert, Marie Delphine, Raphaël et Jean Marc
En pose photo – séance entraînement U6 et U7 fin août 2019
Déménagement du matériel U6/U7 de l’ancien au nouveau stade Jean Dardé -fin décembre 2019.
Remise des récompenses -tournoi en salle à Cugnaux – février 2020 (la pose avec le Président Jonathan)
tournoi en salle à Cugnaux gymnase Michel Jazy février 2020
Tournoi en salle à Cugnaux avec les U7 des Pradettes – saison 2017/2018: on recharge les accus!
La pose avec une équipe de la JSC (déjà!) alors qu’elle était aux pradettes sur un plateau de rentrée U7 à Dardé en 2014, mais en tant que membre du District.