Nous continuons notre voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview de Fatima Moutar, éducatrice de l’équipe 5 U7. (A suivre…)
Interview réalisée par Robert Grisolia le 15/06/2020
Bonjour Fatima. Comment as-tu vécu ce confinement et ce déconfinement ?
Franchement, très bien ! Les enfants se sont vite adaptés. Rien de particulier. Nous, on était arrêtés tous les deux et on est restés avec les enfants. On était en chômage partiel.
Peux-tu te présenter ?
Je suis née le samedi 1er juin 1991 à Toulouse. J’habite au Vivier à Cugnaux depuis ma naissance. Je suis mariée et j’ai trois enfants : Youssef, l’aîné, et deux filles. Mon métier, c’est la coiffure. Pour l’instant, je m’occupe de mes enfants et je verrai, en septembre, pour un travail.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
Toute petite, j’ai voulu faire du foot, mais il n’y avait pas de place. En plus, il n’y avait pas de club de foot féminin à Cugnaux. Alors, j’ai fait du basket, j’avais 6, 7 ans. Après, j’ai fait du volley, à Cugnaux toujours, pendant 2 ou 3 ans. J’ai arrêté quand le club a coulé. Ensuite, j’ai tout arrêté. J’aurais pu faire du foot à Cugnaux, quand la section féminine s’est créée, mais je n’avais plus le temps, en fait.
Venons-en à ton parcours d’éducatrice.
J’ai commencé cette année avec l’équipe de mon fils. C’était fascinant d’être là, chaque fois, et d’avoir la joie d’être avec mon petit et, alors, j’ai accepté de m’occuper de l’équipe. Lui, il a adoré que je sois là, que les parents puissent venir… J’ai trouvé ce rôle d’éducatrice fatigant parce qu’aujourd’hui, ils sont fatigants, les enfants.
Tu as été très utile au groupe, puisque tu étais là les mercredis et les samedis.
Oui, j’étais là le mercredi, quand je le pouvais, pour donner un coup de main. Mais ce n’était pas évident parce que, parfois, il pleuvait, parfois, il faisait froid. Sur les ateliers, ça se passait bien, mais, tu sais, ça reste des enfants !
Tu n’as pas eu envie de te former et passer des diplômes ?
Difficile ! Tu sais, j’en avais deux autres à la maison et, en plus, plus petites, donc elles avaient besoin qu’on s’occupe un peu plus d’elles.
Un petit mot sur l’équipe 5. Je rappelle que le numéro n’a rien de hiérarchique, elle aurait très bien pu s’appeler 1.
Ils ont beaucoup progressé. Ils ont appris, quand même, à lâcher, un peu plus, le ballon entre coéquipiers, alors que l’an dernier c’était juste impensable. On est arrivés à ce qu’ils se fassent des passes et à ce qu’ils ne pensent pas qu’ils étaient seuls sur le terrain. Ils grandissent et ils commencent à comprendre. Ça commence à être plus intéressant de les regarder jouer dans une bonne ambiance familiale.
Les qualités de cette équipe ?
Ils étaient mignons, ils écoutaient. Au bout de quelques matchs, ils ont pris l’habitude de jouer ensemble et, franchement, c’était très agréable de les coacher. En plus, je n’avais pas beaucoup d’absents sur les plateaux.
Youssef, ton fils, est U6 et il jouait avec des U7. Est-ce que ça ne l’a pas handicapé ?
Franchement, ça ne l’a pas du tout perturbé.
Tu étais en binôme avec Stéphane. Comment ça s’est passé ?
Oui, j’étais avec Stéphane, le papa de Thomas. Ça s’est très bien passé. Stéphane est très gentil et très sympa. Lui, il tenait le chrono pour les changements de joueur, de gardien, de façon à ce que les petits aient le même temps de jeu et que ce soit équitable. Moi, je gérais ce qui se passait sur le terrain au niveau du jeu.
Un point fort de cette équipe ?
A mon avis, c’était le mental. Qu’ils gagnent ou qu’ils perdent, ils sont contents, contents de jouer. Franchement, ils ne râlaient pas. C’était de bons joueurs avec un bon esprit sportif.
Un point faible de cette équipe ?
Il me fallait beaucoup batailler pour les faire jouer gardien de but. Ils voulaient tous jouer sur le terrain, mais on est arrivés à les faire tourner dans les cages. Comment on y est arrivés ? En fait, c’était chacun son tour et, puis, voilà ! Ils ont accepté la règle. Par contre, on faisait très attention, de bien les faire tourner. On n’avait pas intérêt à laisser toujours le même gardien.
Un mot sur les parents ?
Avec les parents, il y avait une bonne ambiance. Moi, je n’ai rien à dire ! Les parents suivaient bien leurs enfants, ce qui fait qu’il n’y avait pas beaucoup d’absentéisme dans cette équipe. Tant que les enfants s’amusaient, ils étaient contents. Il régnait autour du terrain une ambiance bonne enfant. Ce n’était pas là compétition, compétition. C’était de bonnes conditions pour que les enfants progressent, ce qui a été le cas.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
Le temps passé avec mon fils !
Et ton plus mauvais souvenir ?
Franchement, c’est du sport, c’est pour le plaisir. Je n’ai pas de mauvais souvenir. Tu sais, tant que les enfants étaient contents, tout le monde était content !
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Le petit, lui continue, c’est sûr.
Etant U6 cette année, il jouera encore U7 l’an prochain.
Alors, il va perdre ses copains de cette année. Si c’est le cas, il retrouverait les copains de son âge de l’an dernier, mais il n’en avait pas beaucoup, à part Yanis qui est dans la même classe que lui. J’espère qu’il y aura d’autres enfants de son école. Il faudra qu’il recrute des copains pour constituer l’équipe. Le problème, c’est qu’il n’a que des copains plus âgés.
Et toi, que comptes-tu faire ?
En ce qui me concerne, je vais essayer de continuer comme cette année.
Un dernier mot ?
Non, je vais sortir mes filles du bain, parce que maintenant ça leur suffit ! (Rires) (Il faut dire que Fatima m’a accordé cet entretien tout en surveillant ces filles dans la baignoire.)
Un petit mot sur le club, par exemple ?
Ça fait deux ans que je suis au club. Franchement, j’y ai trouvé une bonne ambiance familiale, bon enfant. C’est dommage qu’il n’y ait pas eu plus de goûters, de fêtes d’anniversaires… Les enfants en demandaient. A la fin de l’entraînement, ils avaient envie de rester encore un peu ensemble. Ensuite, le stage, j’ai trouvé que c’était très bien. Ça le stage, il a adoré. Il aurait aimé qu’il y en ait un cet été.
D’après ce que j’en sais, en ce qui concerne, les goûters, après les entraînements, ça n’a jamais été prévu dans quelque catégorie que ce soit. Cependant, il est arrivé parfois que des parents l’apportent. Quant aux anniversaires, là aussi, c’était à l’initiative des parents que ça s’organisait. Quand tel parent voulait fêter l’anniversaire de son enfant, on mettait à sa disposition le siège. Il faudra revoir tout ça, l’an prochain. Merci Fatima pour m’avoir accordé un peu de ton temps. Un grand merci pour ton investissement et à l’an prochain.
Fatima à une séance d’entraînement avec Marie Delphine Berga et Jean Marc Valéro- décembre 2019