Nous continuons notre voyage sur la Planète JSC par l’interview de Julien Sabater qui coache les U16, en binôme avec Fabien Fouchier. (A suivre…)
L’interview réalisé par téléphone (confinement oblige!) par Robert Grisolia le 14/04/20
Salut Julien. Comment vis-tu ce confinement ?
Pour être très honnête, je ne le ressens pas trop parce que je continue de travailler dans la branche pharmaceutique. Je ne reste pas à la maison tout le temps. Mis à part ça, le week-end, on est confinés à la maison et le foot me manque, on ne va pas se mentir. Mes joueurs me manquent aussi. Après, on reste tous en famille, à la maison, et on s’occupe comme on peut avec des jeux de société.
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le mercredi 27 avril 1983 à Evreux, dans l’Eure, en Normandie. J’ai grandi là-bas et je suis arrivé en 2012 dans la région, d’abord à Cugnaux puis à Villeneuve Tolosane. J’ai commencé à m’occuper des jeunes à partir de 2012 parce que mon fils jouait à Villeneuve. Je travaille dans le pharmaceutique où j’ai toujours travaillé en tant que technicien de fabrication, pour tout ce qui est fabrication de mélanges, pesées, bouillons de culture pour fabriquer les médicaments. Actuellement, je travaille sur l’Union et, avant, j’ai travaillé au laboratoire pharmaceutique Merial sans perspective d’évolution ce qui n’est pas le cas sur l’Union. Actuellement, je ne fabrique plus trop des médicaments mais je fais plus des mélanges pour fabriquer des vis céramiques qui servent plutôt pour les opérations du genou, des ligaments croisées et des ligaments des épaules. Ma situation familiale, Je suis en couple depuis 5 ans, pas marié, avec Marina, maman de Mateo qui joue en U16 et de Kilian qui joue en U13. On n’a pas d’enfants ensemble. Avec mon fils, Tom qui joue aussi en u16, on a nos trois enfants qui jouent au foot à Cugnaux.
Comment as-tu atterri à la JSC ?
Quand je suis arrivé dans la région, j’ai commencé à m’occuper des U8 à Villeneuve parce que j’avais mon fils qui jouait à l’époque dans cette équipe. Puis j’ai continué à le suivre. J’avais déjà commencé dans la partie éducative dans le football quand j’étais sur Evreux où j’ai eu la chance de pouvoir suivre le petit Ousmane Dembélé qui maintenant joue à Barcelone. J’étais avec un ami qui, lui, était éducateur principal. A villeneuve, j’ai continué en U12/U13. C’est là que j’ai commencé à m’intégrer dans le club de Cugnaux. Il faut savoir qu’aujourd’hui, dans l’entente, je suis toujours licencié à Villeneuve. Ce sera certainement ma dernière année parce que suis plus du côté de Cugnaux que de Villeneuve, le club de Villeneuve que je remercie beaucoup parce qu’ils m’ont payé des modules de formation. En plus, je m’entends bien avec tout le monde. Mais le foot à 11, risque de s’arrêter au niveau de l’entente. Donc, je vais être obligé de prendre ma licence à Cugnaux ce qui ne me dérange pas du tout, au contraire. A l’heure actuelle je m’occupe des U16 avec Fabien. On a vécu ensemble 2 super saisons.
Des diplômes ?
J’ai suivi le Module u6 u7 et le module U13. Je devais suivre prochainement un autre module, mais le coronavirus est arrivé !
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
J’ai commencé à jouer au foot à l’âge de 11 ans. A l’époque, je crois que ça s’appelait Pupilles. En fait, je faisais, en même temps, du hand-ball où j’ai joué jusqu’à quasiment 18 ans, même plus puisque j’ai joué en senior. A une période, je faisais le championnat de France de hand-ball U18, surclassé et, au foot, j’étais U16 et je jouais en seniors en PH. Je me suis arrêté de jouer au hand pour continuer au foot parce qu’au foot je jouais en Ligue à l’EAC à Evreux. J’ai joué au foot jusqu’à l’âge de 22, 23 ans. Puis, j’ai arrêté le foot parce que j’ai eu une grosse blessure au niveau de la cheville, j’ai mis un temps monstrueux à me remettre. Quand je me suis remis sur pied, je ne pouvais plus, à l’âge que j’avais, faire les 2 sports, foot et hand. J’ai arrêté le foot pour le hand parce que j’avais plus de facilité et plus de passion pour le hand. J’ai donc continué à jouer au hand, d’autant plus qu’on jouait à un certain niveau ce qui me prenait pas mal de temps. Au foot, le plus haut niveau que j’ai joué c’était en PH.
Ton poste au foot ?
Défenseur central
Et après ta période de joueur tu es devenu éducateur, non ?
En effet, je me suis lancé dans la partie éducative. A l’époque, à Evreux au club FC 27, je n’avais forcément pas de licence d’éducateur, mais je suivais un ami qui était éducateur. Je lui donnais la main pour préparer ses séances d’entraînement. Je le suivais le week-end pour les matchs du samedi et c’est à cette époque-là que j’ai eu la chance de côtoyer ce petit Ousmane Dembélé. Arrivé à Villeneuve, comme mon fils jouait au foot, je me suis lancé dedans et me voilà toujours là, et je prends un grand plaisir.
Comment ça fonctionne avec Fabien que je n’ai pas pu avoir aujourd’hui, mais que j’interviewerai aussi ?
Avec Fabien, on s’est connu quand il est arrivé, il y a 4 ans. A l’époque, il avait l’équipe des U13 A et moi les U13 B. Et depuis, on ne s’est jamais quittés. On a continué avec les U13, pendant 2 saisons. Ensuite, on a eu les U14 et U15, à l’époque c’était la même catégorie. Lui avait la 1 et moi la 2. Cette année, on forme un binôme avec les U16. Et là, on prend un plaisir fou parce qu’on est deux bons copains. Lui, s’occupe de tout ce qui est tactique et technique et, moi, je suis plus sur le côté humain et communicatif.
Un petit bilan de cette saison ?
Cette année, le bilan sportif de l’équipe est plutôt pas mal, un tout petit peu moins bon que l’an dernier parce qu’il a fallu gérer quelques petits comportements d’égo, ça reste quand même des ados. Sportivement parlant, si on arrête la saison là, on est premiers, sachant qu’on avait terminé premiers l’année dernière et qu’on avait raté la montée en R2 en match de barrage contre l’Union Saint Jean. Cette année, on avait un groupe de gamins vraiment au top. Un groupe de copains, ce qui est génial. Super ambiance. C’est vrai qu’on prend un grand, grand plaisir à les voir jouer et à les voir progresser. Les parents c’est pareil, super ambiance aussi. Bon, les parents, on les connaît depuis plusieurs années.
Qu’est-ce qu’il va se passer pour la suite du championnat ?
On attend un peu les nouvelles. Mais, cette année, on était dans un championnat où il n’y a pas de montée. Donc, on ne pourra pas monter en Ligue. Du coup, ce qui va se passer ensuite, avec Jonathan et Eric, on en a déjà discuté pour préparer la saison prochaine. D’après ce que j’ai compris Fabien ne continuerait pas. Je pense qu’il est en train de penser, ou de reprendre une autre catégorie parce qu’il connaît trop ces jeunes, ou de reprendre le foot parce qu’il est aussi joueur et a joué à un certain niveau. Donc, je crois qu’il a envie de rejouer, ça lui manque un peu et il lui serait difficile de cumuler les fonctions d’éducateur et de joueur. Il te racontera quand tu l’intervieweras. En ce qui me concerne, je continuerai à suivre l’équipe en essayant de faire venir un ami qui pourrait venir coacher avec moi les U17, voire même on hésite encore pour les inscrire directement en U18. Comme on survole le championnat U16 depuis 2 ans, il serait peut-être plus judicieux, vu l’évolution des gamins, de les confronter à des générations au-dessus et qu’ils aient la chance de faire la Gambardella qui serait un petit bonus.
C’est sympa de nous faire part de ces projets qui, je pense, n’en sont qu’au stade de projet même si la réflexion semble très avancée. On aura l’occasion d’y revenir. Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
C’est la victoire au dernier match de la saison à Salies Mane. On a eu une grosse, grosse cohésion de groupe. On est allés chercher la victoire à l’arraché par 3 à 2. On menait 1 à 0 en 1ère mi-temps et ils nous mettent 2 buts en 3 minutes, juste avant la pause. Ils ont un pénalty que notre gardien Mathis arrête et ensuite on remarque, 2 à 2 et on marque en fin de match le but de la victoire. Un match que l’on a gagné avec les tripes contre une belle équipe de Salies.
Et ton plus mauvais souvenir ?
Le match contre l’AS Muret qu’on a perdu chez nous 2 à 1 où un joueur a un peu dégoupillé et c’est parti un peu en pugilat sur le terrain.
Quelle est la force de cette équipe et son point faible ?
La faiblesse de cette équipe ? Ça fait 2 ans qu’on survole le championnat et ils ne sont pas habitués à perdre. Quand on perd ou qu’on est menés, ils perdent vite leur calme. Ils deviennent vite nerveux. C’est un problème de mental.
Sa force ? Une grande, grande cohésion, une grande solidarité que ce soit sur le terrain et en dehors.
Autre chose à dire ?
Non, je crois qu’on a fait le tour.
Merci Julien. A très bientôt autour des terrains.
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