Durant cette période de confinement, qui n’en finit pas, nous continuons notre voyage sur la Planète JSC par l’interview de Fabien Bartissol, éducateur U12 A. (A suivre…)
interview réalisée par téléphone (confinement oblige!) par Robert Grisolia le 24/04/2020
Salut Fabien. Un mot sur ton confinement ?
On fait le confinement sans se poser trop de questions. On fait ce qu’on nous dit. Dans le confinement, je fais quelques activités en télétravail pour mon travail, deux ou trois heures par jour, pas plus. J’essaie de ne pas me poser trop de questions, je fais ce qu’on me dit pour l’intérêt de tout le monde. J’essaie de ne pas trop écouter la télé. Je fais les choses de manière assez neutres et j’attends que les choses se passent, voilà !
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le samedi 9 septembre 1972 à Narbonne. Je suis technico – commercial dans l’industrie pour une société allemande. Je suis marié. J’ai 3 enfants, 16 ans, 14 ans et 11 ans.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
J’ai commencé le foot à Villeneuve, fin des années 70. J’ai ensuite intégré Cugnaux début des années 80 en Pupilles avec Alain Lafforgue comme entraîneur. Ensuite, j’ai eu Jo Bravo pendant deux ans en Cadet. Après, je suis passé en Junior avec Jean Louis Vidal. C’était la génération Jean René Badaracco actuellement entraîneur de Pibrac en R1, avec qui j’avais commencé le foot à Villeneuve. Le 4 novembre 1989, ma première carrière de foot s’est arrêtée parce que j’ai eu un grave accident de moto, j’avais 17 ans. Après de multiples opérations, une douzaine, j’ai rejoué à l’âge de 24 ans. J’ai repris, pour me faire plaisir, en District à Pouvourville et à Saint Simon. Je jouais en FSGT avec les copains de Cugnaux dans l’équipe du Salon de Coiffure New Look de Pascal Gomes. On a joué la finale du championnat de France FSGT à Paris sur un terrain en stabilisé tout rouge. On l’avait perdu 1-0 contre la Bibliothèque François Mitterrand. A 30 ans, je me suis fait les croisés et comme je ne voulais pas arrêter le foot, le Président de Saint Simon m’a proposé de coacher l’équipe Seniors 3. Ils étaient au plus bas niveau. Je l’ai fait pendant 2 ans. J’ai continué en foot loisir, entre deux blessures, à Villeneuve jusqu’à il y a deux ans.
A quel poste jouais-tu ?
Je jouais côté droit, aussi bien défenseur qu’attaquant.
Venons-en sur ton riche parcours d’éducateur.
Comme je te l’ai dit, j’ai commencé à Saint Simon avec l’équipe 3, pendant 2 ans. Ça s’est très bien passé. J’avais un groupe sympa. C’est là que je me suis intéressé au coaching. J’ai enchaîné avec l’équipe des Seniors 2. Là, ça ne s’est pas très bien passé. L’équipe 1 et l’équipe 2, c’était très compliqué et j’ai arrêté. Je suis allé coacher les U19 B de l’AS Muret. J’étais encadré par Cyrille Carrière qui m’a vraiment expliqué comment ça fonctionnait, les contraintes, la tactique, la technique… C’est là que j’ai découvert un club bien structuré. C’est là que j’ai décidé de passer mes premiers diplômes. Je suis resté trois ans à Muret où J’ai terminé avec les U19 Honneur Ligue les trois derniers mois de la dernière saison pour remplacer l’éducateur. De là, je suis parti coacher les U19 Honneur Ligue de Blagnac pendant trois ans. C’est à Blagnac que j’ai passé le BE que Blagnac m’a en partie payé. Ensuite, j’ai intégré Cugnaux. Christophe Quagliato, le Président de l’époque, m’a demandé de venir au club pour m’occuper des U15. J’ai donc coaché les U15 pendant quatre ans à Cugnaux. Puis, je suis devenu le responsable sportif de la JSC pendant trois ans jusqu’en 2017/2018 tout en coachant les U15-3. Maintenant, je m’occupe des U12.
Quels diplômes as-tu ?
C’est Cyrille Carrière à Muret qui m’a montré l’intérêt d’avoir des diplômes, de structurer mes entraînements, d’avoir du fond. C’est lui qui m’a convaincu de suivre des formations. J’ai donc commencé à passer mes diplômes Ininiateur1, initiateur 2 et Animateur Seniors. Ensuite, j’ai passé le BE1 à Blagnac. Aujourd’hui, j’ai le BEF par équivalence.
Tes fonctions à l’heure actuelle à la JSC ?
Cette saison, je m’occupe depuis deux ans de la génération 2008. C’est les U12. Ils pratiquent du football réduit, le foot à 8.
Il y a 2 équipes de U12, peux-tu me dire un mot sur ce groupe ?
En effet, le groupe compte deux équipes. J’ai en charge l’équipe 1 et Pierre Kechteil, l’équipe 2. C’est un groupe qui est globalement assez hétérogène. Il y a, à peu près, une trentaine de joueurs. Sur la trentaine de joueurs, il y en a quinze qui sont plutôt compétition, ils ont commencé le foot tout petits, avec toi en débutants, tandis que les autres, qui ont pris le train en marche, qui ont forcément pris du retard par rapport aux autres qui ont commencé plus tôt, sont plutôt foot loisir.
Parle-nous maintenant de ton équipe.
On a toujours joué en D1. Quand on a commencé en U11, il y a un an et demi, on était dans les 20, 30 équipes du Département et, aujourd’hui, on doit être dans les 12 meilleures équipes. On a un groupe intéressant, très assidu aux entraînements. On travaille bien et le groupe progresse. C’est très intéressant de travailler avec ce groupe. C’est un groupe avec un état d’esprit irréprochable et surtout, ce qui est rare à cet âge-là, c’est un groupe qui a beaucoup de grinta, qui n’aime pas perdre, qui est assez compétitif. Pour moi, c’est relativement dur de gérer l’aspect résultats et l’aspect contenu football, apprentissage.
Pourquoi c’était dur ?
Parfois on perdait, mais on avait très bien joué et c’était dur à expliquer aux joueurs parce que, eux, ils ne voyaient que le résultat, les parents de même. Parfois, on gagnait et on n’était pas bons. Et, pour moi, sur une catégorie comme ça, sur ce type de championnat où il n’y a pas de montées, pas de descentes, l’intérêt et l’objectif de l’équipe c’est de jouer le mieux possible, qu’on respecte les consignes, qu’on joue au foot, qu’on se fasse des passes, qu’on joue collectif, qu’on mette en pratique ce que l’on avait travaillé à l’entraînement. Parfois ça s’est mal passé parce qu’ils étaient obnubilés par le score. J’ai des joueurs qui, à la fin des matchs, même après avoir fait un très bon match, étaient frustrés parce qu’au score, on n’était pas là. J’avais du mal à leur faire comprendre qu’on avait bien joué et qu’on avait perdu contre meilleur que nous.
Quelle est la force de cette équipe en 1 ou 2 mots ?
C’est difficile à dire, il y en a beaucoup, mais je dirais la cohésion et la grinta.
Et son point faible ?
Quand on tombait contre une équipe un peu meilleure et quand on prenait un premier but, on avait tendance à se décourager.
Et les parents ?
C’est génial. On a un super groupe de parents. Ils suivent, ils organisent les tournois. On est partis à Mèze à côté de Béziers l’année dernière où on a passé un super moment. Malheureusement, cette année on ne pourra pas le renouveler à cause du coronavirus. On avait prévu de faire le tournoi de Sète. On est ravis de l’entourage des parents. Il y a d’anciens footeux autour du terrain qui connaissent aussi les contraintes et c’est génial.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
Notre victoire contre l’AS Muret sur le plateau du Mirail. Cette génération n’avait jamais gagné contre Muret, et, là, on a gagné 3-1. Ce n’était le score en lui-même qui était important, mais c’est la manière. C’était l’aboutissement de tout un travail.
Et ton plus mauvais souvenir ?
Une défaite fleuve à Saint Orens contre Launaguet. On a pris 7 à 1, je crois. On a pris 2 buts en 3 minutes. Et après les joueurs ont lâché.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Nous allons prendre les U13 A, Mansour et moi. Ça fait déjà deux ans que j’ai ce groupe-là et il me paraît important de les lâcher. Je serai l’adjoint de Mansour. Je serai là aux entraînements, on fera des groupes et on travaillera par ateliers. Je serai là les weekends pour lui donner un coup de main pour arbitrer.
Il y aura bien deux équipes U13 ?
Oui ! C’est Pierre qui prendra l’équipe 2.
Autre chose ?
Ces deux dernières années, le club a connu pas mal de changements, changement de Président, changement de stade avec la fermeture de l’ancien stade Dardé… Cette destruction du stade, on peut la regretter et se lamenter, mais, maintenant, c’est fait. Il faut adopter une « positive attitude ». Il faut repartir de l’avant et rebondir. Le club en a les moyens. Restons optimistes. Le club a connu des moments compliqués ces deux ou trois dernières années. Aujourd’hui, c’est important de prendre ces évènements comme un rebond en espérant que le club reparte, qu’on retrouve les jeunes et l’équipe fanion aux meilleurs niveaux comme on l’a connu.
Penses-tu qu’on soit sur la bonne voie ?
Je pense qu’il y a deux ans on était au plus bas et qu’aujourd’hui on remonte. L’histoire de Dardé, c’est maintenant derrière nous. Nous avons un Président dynamique qui essaie de faire changer les choses. Il faut aller dans ce sens-là et l’y aider tous ensemble. C’est comme ça qu’on y arrivera.
Merci Fabien et à bientôt.
Photos souvenirs: