Nous continuons notre long voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview de Thomas Zwaenepoel, éducateur équipe2 U7. (A suivre…)
Interview réalisée par Robert Grisolia le 12/06/2020
Salut Thomas. Comment s’est passée, pour toi, cette période de confinement et de déconfinement ?
Ça s’est passé comme pour tout le monde. J’ai été arrêté pendant 4 semaines. Et voilà ! Pas de télétravail parce que je suis maçon. On a essayé de faire un peu de sport dans la résidence avec mon fils Yanis.
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le mardi 17 avril 1979 à Gisors, dans le département de l’Eure, en Normandie. J’habite à Cugnaux. Je suis en couple avec 3 enfants : Théo 19 ans, Laurine 17 ans et Yanis 7 ans. Je suis maçon. Je fais du neuf, de la rénovation, un peu tout dans le domaine de la maçonnerie. Je travaille à l’entreprise Flandé à Labarthe sur Lèze.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
Ouh, la ! Quand j’étais gamin, j’ai fait surtout de l’équitation. J’ai commencé à 7 ans jusqu’à 16, 17 ans. On faisait de petites compétitions. Mais vraiment, au début, on en faisait un peu, et, après, on s’est orientés, plus, vers l’équitation loisir. On partait une semaine avec le sac à dos en randonnée, en Normandie. J’ai, quand même, fait un an de football, quand j’étais en sixième et deux ans de tennis en club.
Tu as commencé une « carrière » d’éducateur cette année. Qu’est-ce que tu en penses ?
C’était une belle découverte. C’était agréable. En plus, on avait une équipe où les enfants étaient vraiment présents. J’étais en binôme avec Jonathan. En fait, j’ai pratiquement appris, c’est Jonathan qui s’occupait principalement des enfants, qui les dirigeait et, moi, j’étais à ses côtés pour l’assister. J’ai appris et tout découvert avec lui. Avec lui, c’était bien, parce que c’est un bon éducateur, il arrive à être ferme tout en laissant une certaine liberté aux enfants. Il arrivait à se faire écouter sans être autoritaire. Il avait de l‘autorité sans avoir besoin de hurler, et, ça, j’ai trouvé que c’était très bien.
Qu’est-ce que tu penses de l’équipe ? C’était l’équipe 2, je crois. Bien sûr, il faut le rappeler, le numéro 2 n’a aucune valeur hiérarchique.
C’est une bonne équipe avec des niveaux différents suivant les enfants, ce qui est normal. On avait des enfants très présents qui avaient plaisir à jouer. Pas de chamaillerie entre eux. C’était très bien. Moi, j’ai pris beaucoup de plaisir à les accompagner les samedis matin. C’est une bonne équipe qui aurait continué à progresser au fur et à mesure, mais qui, malheureusement, a dû s’arrêter. Ils ont loupé la saison très agréable pour le football, la période avec le beau temps. Ils ont manqué tous les tournois qui étaient prévus. Dommage ! Il commençait à y avoir de bons réflexes entre eux, ça jouait de mieux en mieux et on a arrêté au mauvais moment.
Les équipes sont constituées en début de saison, non par niveau mais par écoles ou copains. Qu’est-ce que tu en penses ?
Je pense que c’est très bien parce que je pense qu’il faut que les enfants de leur niveau se retrouvent avec des enfants, des copains avec qui ils ont envie de jouer et qu’ils connaissent. Maintenant, il peut arriver qu’il y ait des joueurs de niveaux différents, mais, à leur âge, c’est sûr qu’il y a des niveaux différents. Pour moi, c’est mieux d’avoir des niveaux différents plutôt que d’avoir une équipe constituée uniquement que de bons joueurs ou une équipe constituée que de joueurs faibles.
Justement, s’il se trouve que l’équipe n’est constituée que joueurs faibles, est-ce que, à ton avis, ça poserait un problème?
Alors, avec une équipe de forts, ça ne pose pas de problème, mais si c’est une équipe de joueurs de faible niveau, ce n’est pas évident. C’est là que l’intervention de l’éducateur est importante pour maintenir la motivation de ses joueurs. Il faut qu’il soit bon. Maintenant, tant qu’ils arrivent à prendre du plaisir, même s’ils perdent beaucoup de matchs, ça peut aller.
Un point fort de cette équipe ?
L’écoute ! Quand Jonathan leur donnait les consignes, ils écoutaient bien et essayaient de reproduire au maximum ce qu’il leur demandait. Ça leur a permis de faire de très bons matchs en se faisant des passes. Ils nous ont fait des matchs avec des séries de passes impressionnantes, quand même, pour leur niveau. Ils sont arrivés à comprendre que s’ils ne jouaient pas en équipe, ça ne marchait pas. Il est arrivé qu’à quelques matchs, certains jouaient individuellement. Ces joueurs arrivaient à en passer un ou deux de l’équipe adverse, mais, au bout d’un moment, ils perdaient le ballon. Et, comme ça, ça leur est arrivé de perdre 2 ou 3 matchs de suite, et ils ont vite compris qu’en jouant en passes ça allait beaucoup mieux, et qu’en plus ils se fatiguaient moins et pouvaient jouer plus longtemps. Il y a eu des matchs où on s’amusait à compter les passes, et c’était pas mal. Et, des fois, il y a eu des matchs où c’était le contraire. Un jour, il y a eu un match où un joueur n’a fait qu’une passe en 10 mn de jeu.
Un point faible de cette équipe ?
Personnellement, je n’ai pas vu de point faible. Tu sais, c’était un grand plaisir de se retrouver le samedi matin. Je dois dire que je n’ai jamais eu de contrariété avec ce groupe.
Un mot sur les parents ?
On n’a eu aucun problème avec les parents. Avec les parents, ça s’est très bien passé comme dans les autres équipes, je crois. A propos du comportement de nos parents autour du terrain, il n’y a rien à dire, ils se comportaient très bien. C’est aussi vrai pour les parents d’autres clubs. Sur tous les plateaux où j’étais, je n’ai jamais vu de gestes agressifs de leur part.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
Un plateau à Cugnaux. Les gamins avaient super bien joué et ils ont gagné six matchs, et, le dernier, ils ont fait match nul. Aucune défaite, sur ce plateau, ce samedi matin.
Et ton plus mauvais souvenir ?
Non aucun.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Yanis, qui est à côté de moi, a dit qu’il continuait. Et moi, je suivrai pareil, je reprendrai le rendez-vous du samedi matin. Ce serait bien que l’équipe continue à jouer ensemble. Ils pourront continuer ce qu’ils ont commencé cette année, d’autant plus que cette saison s’est arrêtée un peu tôt. Je pense que c’est une bonne chose de les suivre sur deux ans.
Un dernier mot ?
Pour moi, cette saison tout s’est bien passé. Ça a été une découverte très agréable.
Merci thomas. Merci pour ton investissement avec nos tout petits et à l’an prochain.
Sur un plateau -ancien stade Jean Dardé – en octobre 2019