Nous continuons notre voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview d’Akim Bourougaa, éducateur équipe 6 U7. (A suivre…)
Interview réalisée par Robert Grisolia le 15 /06/2020
Salut Akim. Comment as-tu v écu cette dernière période ?
En ce qui concerne le confinement, pour moi, qui suis adulte, ça allait, ce n’était pas très compliqué. Le plus compliqué, c’était surtout pour les enfants parce qu’ils avaient un rythme assez régulier, au niveau de leur vie scolaire et extrascolaire, notamment pour mon fils, le foot. Donc, dès que le confinement est arrivé, ça a été un arrêt brutal, à la fois, en activité scolaire, mais aussi extrascolaire. De toute façon, on ne pouvait pas les amener jouer dans les city-stades parce que c’était interdit. Donc, pour moi, ça allait, mais pour les enfants, c’était dur. On sentait qu’ils s’ennuyaient à faire les mêmes choses tout le long de la journée. Moi, j’étais en télétravail. J’étais en activité partielle mise en place par ma société, du coup, on n’était pas actifs à 100% et, par conséquent, j’avais une journée assez chargée parce qu’on avait une partie où on travaillait professionnellement et une autre partie où il fallait à la fois amuser les enfants et leur faire faire leurs devoirs. Maintenant, avec le déconfinement, ça va mieux. Je l’amène un peu jouer au foot. On trouve, des fois, des petits copains et il joue avec eux. Il va chez ses grands-parents…
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le mercredi 4 août 1982 à Toulouse. Aujourd’hui, j’habite à Cugnaux et, avant, j’ai habité à Bagatelle. Je suis marié et j’ai deux enfants : un garçon et une fille. Je suis ingénieur en mécanique spatiale à Labège chez Airbus.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
J’ai commencé à jouer au foot dans la rue. Ensuite, tout petit, on m’a inscrit au club de foot de Bagatelle où j’ai joué jusqu’en Benjamins. Puis, en Pupilles, je suis allé jouer à Tournefeuille où j’ai joué au plus haut niveau, en Ligue Honneur. Puis, j’ai joué en U15, juste au-dessous des Nationaux, en Honneur Ligue. En parallèle, j’ai fait un match avec les seniors de Bagatelle et je me suis cassé la mâchoire. Ça m’a flingué mon parcours footballistique. On m’a interdit de jouer au foot pendant deux ans parce que j’avais 17 ans et qu’il fallait que les os se remettent bien en place. J’ai subi 2 interventions chirurgicales. Je me suis alors concentré sur mes études et je suis parti loin de Toulouse. Après, j’ai essayé de rejouer un peu, mais j’avais trop perdu le rythme auparavant.
Venons-en à ton parcours d’éducateur.
J’ai démarré cette année à Cugnaux. J’avais amené mon petit pour l’inscrire. C’était la première fois qu’il faisait du foot. Les mercredis, comme tu sais, je ne pouvais pas le suivre, par contre, parce qu’il était nouveau et un peu timide par rapport aux gens qu’il ne connaît pas et qu’il est un peu fébrile parce qu’il n’a jamais joué au foot, je me sentais la responsabilité de le suivre et de participer aux matchs. Et, comme il y avait une place de libre pour encadrer l’équipe le samedi, je me suis positionné dessus. Enfin, ça m’a permis d’encadrer mon petit et ses copains et ça a été une expérience très enrichissante. On ne sait jamais comment vont réagir les enfants, quand toi-même tu n’as pas confiance en toi parce que tu n’as jamais été éducateur, donc c’est très enrichissant. Quand tu parles à ton fils, ce n’est pas comme quand tu parles à d’autres enfants. Comme tu dois être neutre entre tous les enfants, tu apprends à communiquer, c’est une autre méthode de communication.
Est-ce que tu as rencontré des difficultés étant donné que tu étais le papa d’un joueur ?
Non, ça s’est bien passé. Au début, c’était un peu difficile parce que, comme c’était mon fils et moi l’éducateur de l’équipe. Je lui demandais beaucoup, alors que c’était la première fois qu’il jouait au foot. C’était un peu compliqué pour lui, parce qu’il avait la boule au ventre, au début. Les deux ou trois premiers mois, il avait un peu la boule au ventre, quand je l’amenais au foot. Après, j’ai compris, j’ai appris et ça s’est arrangé. Tu te souviens, au début, il avait la boule au ventre et tu me disais : « Laisse le petit tranquille, laisse-le jouer, Il a envie de jouer, mais il n’a pas envie de jouer avec toi ! » (Rires). Et, par la suite, ça s’est bien passé, plus de boule au ventre.
Justement, parle-nous maintenant de ton équipe.
Il n’y a eu que des bas au début, puis que des hauts à la fin. Je m’explique : Quand tu prends l’équipe, au début, tu ne la connais pas. Tu la prends en main, alors qu’ils n’ont aucune notion de placements, aucune cohésion entre eux et tout ça… Et, à moment donné, avec le temps, tu commences à connaître les qualités et les défauts de chacun, et, du coup, tu fais en sorte de créer un certain équilibre, une certaine cohésion pour le bien-être de l’équipe. Et, du coup, à la fin, j’ai compris comment gérer l’équipe et faire en sorte que, premièrement, ils prennent du plaisir et que, deuxièmement, le plaisir amène les résultats escomptés.
Tu étais en binôme avec Spero. Comment ça s’est passé ?
En effet, j’étais en binôme avec Spero Do Rego. C’était vraiment sympa. Avec Spero, c’était nickel parce que ce qui était bien avec lui, c’est qu’il participait aux entraînements. Moi je prenais un peu plus en charge l’équipe le samedi. En plus, il avait son fils dans l’équipe, ce qui faisait qu’il y avait 2 papas pour l’équipe et on a compris comment prendre nos marques. On a mis du temps, mais, quand on les a prises, on les a bien prises.
Comment ça s’est passé sur les plateaux ?
Ce n’était pas exclusivement des victoires. La qualité de l’équipe, c’était surtout le mental, c’est-à-dire qu’Ils avaient compris qu’ils devaient jouer ensemble et qu’il fallait défendre pour les autres. Ensuite, il y avait la vitesse de réaction, parce que, comme tu ne nous as pas épargnés depuis le début de l’année, avec de grosses équipes en face sur les plateaux, quand ils perdaient, ils pleuraient et ils ont fini par comprendre qu’il fallait vite se réveiller.
Un point fort de cette équipe ?
Le respect entre eux, une bonne cohésion ! Il n’y avait pas de chamaillerie. C’est très important pour moi. Parfois, quand on récupérait des joueurs d’une autre équipe qui avaient un peu plus de caractère que les miens, on sentait qu’il y avait une certaine tension qui se créait. Les miens, qui s’estimaient moins forts que celui qui venait leur donner un coup de main, avaient un petit complexe d’infériorité, mais ça n’empêchait pas une bonne cohésion et qu’ils s’entendent bien. J’ai bien aimé ça.
Un point faible de cette équipe ?
La moitié du groupe était un peu tête en l’air ! (Rires)
Un mot sur les parents ?
Globalement, ça allait. La grande majorité des parents suivait leur enfant, mais Il y en avait quelques-uns, quand même, qui déposaient leur enfant et partaient. Ça j’appréciais moins.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir de la saison.
Un plateau à Seysses. C’est un bon souvenir parce qu’il y avait une bonne organisation. Il n’y avait pas 200 équipes comme tu les accueilles à Cugnaux, parce que, toi, ce sont de gros plateaux que tu fais. A Seysses, il n’y avait qu’une dizaine d’équipes, mais les petits avaient beaucoup aimé, je ne sais pas pourquoi. En fait, c’était la première fois qu’ils me disaient à la fin d’un plateau de demander à l’arbitre si on ne pouvait pas jouer encore un match avant de partir. Ils n’étaient pas rassasiés.
Et ton plus mauvais souvenir ?
Je n’en ai pas. Je suis tout nouveau, donc, pour moi, tout est enrichissant.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Le petit va continuer à Cugnaux. Je crois que les entraînements pour les U8, c’est à 17h30 et, ça, ça m’arrange parce que je pourrai venir donner un coup de main, mais je ne pourrai arriver qu’en cours de séance et peut être pas tout le temps. Mais pour prendre une équipe le samedi, je ne sais pas si je pourrai. Jonathan me l’avait demandé et je lui ai dit que ce n’était pas possible.
Un dernier mot ?
J’espère que l’organisation pour les U8 sera au même niveau que celle de cette année avec lesU7.
Merci Akim. Merci pour ton investissement en U7 cette saison. A l’an prochain.
Akim sur une séance d’entraînement U7- novembre 2019
Akim sur une séance d’entraînement U7 avec Marie Delphine- novembre 2019
Akim sur une séance d’entraînement U7 avec Marie Delphine- novembre 2019
Akim sur une séance d’entraînement U7 avec Marie Delphine- novembre 2019