Jean Marc Valero, éducateur U7: interview

Bien que la saison 2020/2021 ait démarré, nous continuons notre voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview de Jean Marc Valéro, éducateur U7.  (A suivre…)
Interview réalisée par Robert Grisolia le 01/07/2020
Salut Jean Marc. Comment as-tu vécu ce confinement et ce déconfinement ?
Déjà, ça fait prendre conscience de la fragilité de nos situations. En très peu de temps, on s’est retrouvés complètement bloqués. Heureusement, dans mon environnement, je n’ai pas eu de personnes atteintes. C’est évident que ça remet en question le fonctionnement que l’on a habituellement. Moi, j’en ai profité pour faire beaucoup de jardin et beaucoup de bricolage. J’en ai même attrapé un lumbago. Ça fait un mois que j’ai mal à mon dos. Ça fait, maintenant, une ou deux semaines que je me suis calmé. Par rapport à l’entretien physique, j’ai été obligé d’arrêter un peu. Ça faisait six mois que je faisais du vélo, pratiquement tous les jours, pour me mettre un peu plus en forme et, là, vu que j’ai chopé ce mal au dos, je me suis calmé. Mais, là, ça fait deux jours que je reprends doucement. Je refais un peu d’exercices sur le vélo elliptique qui est moins traumatisant.
Peux-tu te présenter ?
Je suis né le lundi 5 septembre 1955 à Saint Denis du Sig qui est en Algérie, près d’Oran. Donc, comme beaucoup de pieds noirs, je suis rentré en France en 1962. On a vécu à Toulouse jusqu’en 1969 et, le 29 mars 1969, on est arrivés à Cugnaux. Aujourd’hui, j’habite à Villeneuve. Je suis marié, j’ai deux garçons et un petit fils. Pour le boulot, j’étais responsable d’atelier dans l’industrie de l’emballage en carton. Je suis à la retraite depuis 5 ans.
Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?
Je vais te dire tout ce que j’ai en tête. Je n’ai rien de bien précis, mais je vais faire tout mon possible.
En 69, j’étais sur mes 14 ans et j’ai commencé en minimes à cugnaux. Tu sais qu’à l’époque, on ne te prenait pas les enfants trop jeunes. J’avais été déçu parce que j’aurais voulu jouer à Toulouse, quand on y habitait, et on ne m’avait pas pris, on m’avait dit que j’étais trop jeune.
A cette époque, c’était Gabi Laffon qui était Président. La saison 70/71, j’ai joué en Cadets, avec Sola Sauveur comme dirigeant. A cette époque, on avait affaire à des grands vaillants comme dirigeants. Ils nous trimbalaient partout et on rigolait bien. En 71/72, on a fait une finale de Ligue en Cadets qu’on a perdue, au stadium, contre le TAC. En face, il y avait des Malek, des Gomes, des Maestrello. Tout ça, c’est ma génération. La même année, j’étais en sélection Régionale des Cadets du Midi, avec André Rioux, et on est allés jusqu’en ½ finale de la Coupe Nationale des Cadets que l’on a perdue contre la Picardie, au stade de Saint Ouen à Paris. Je jouais aussi, en parallèle, au Lycée Polyvalent avec Gérard Rabier qui entraînait Muret. Cette année-là, je faisais beaucoup de foot. J’en faisais en scolaire, j’en faisais avec les cadets de Cugnaux et avec les cadets Régionaux. C’était une année assez chargée, mais, bon, je me suis régalé. Après ces deux années en Cadets, il se trouve que mon père est devenu Président du club. Moi, je devais partir parce qu’on était venu me chercher pour aller à Léo Lagrange qui avait monté une grosse équipe pour faire la Coupe Gambardella. Mais, comme mon père était président, je ne pouvais plus partir. Du coup, je me suis fait embaucher par Jo Bravo en équipe Une. C’était l’époque où Jo s’était fait blesser en fin d’année. L’équipe était descendue en Promotion Ligue. On a fait quatre années où on est remontés de Promotion Ligue à Promotion Honneur et, ensuite, on est remontés jusqu’en Division Honneur. En PL, on avait fait la finale, encore une finale. Mais, des finales, on en a perdu quelques-unes, avec Cugnaux. C’est vrai qu’on avait fait la finale contre Cahors à Montauban en 73 ou 74. Moi, je naviguais entre les équipes Seniors et Juniors puisque l’équipe Juniors n’était pas mal aussi. On avait de bons résultats, mais, bon, je passais beaucoup plus de temps en Seniors. Je ne redescendais en Juniors que pour les gros matchs. Mon premier entraîneur à Cugnaux, ça a été Jo Bravo, le père de Daniel. Il était entraîneur/joueur à l’époque. J’ai joué à cette époque-là avec des Pédémas, des Petit Bernart, des Séménadisse, des Gérard Naudin, Patrick Quibel, des joueurs qui ont fait l’histoire du club. On a fait une finale de PL, une finale de PH qu’on a perdue, aussi, à Portet contre Castelnaudary. Mon dernier match avec Cugnaux, ça a été la finale de la Coupe du Midi qu’on a aussi perdue à Martres Tolosane, contre Blagnac, en 1980. C’est vrai qu’on a raté- enfin qu’on a raté- pas mal de choses. Mais, on est allés loin, et c’est dommage qu’on n’ait pas pu conclure. J’ai arrêté de jouer en 1980. Je bossais en équipe, et ce n’était plus possible. Je démarrai le travail les matins à 6h et je terminais à 13 h et, l’après-midi, c’était de 13h à 21h. je ne pouvais plus suivre le rythme. Physiquement, je n’étais plus dans le coup et j’ai senti là que c’était le moment de décrocher.
A quel poste jouais-tu ?
Je jouais au poste de libéro. Ça a été mon poste de prédilection.
Venons-en à ton parcours d’éducateur.
J’ai démarré avec des pupilles, dans les années 83 où j’avais Jérémie, ton fils. A l’époque, on s’entraînait sur les deux terrains de Francazal. Jean Claude Banos avait l’équipe A et, moi, l’équipe B. j’ai fait deux ou trois ans en Pupilles. Puis, je suis revenu avec les Poussins, quelques années. Et, puis, mes enfants sont arrivés dans le circuit en 1985, en Débutants, et j’ai pris en charge une équipe sur deux ans. A l’époque, c’est toi qui t’occupais de la catégorie. Ensuite, j’ai suivi mes fils, Fabien, notamment, jusqu’en Pupilles. Et, en Minimes, je crois que c’est Jean Claude désiré qui les a pris et, moi, je crois que j’avais repris les Poussins. Puis, récemment, j’ai passé quelques saisons avec les U9 au moment où Esteban, mon petit-fils, le fils de Laurent, y était. Je ne suis jamais allé au-delà de Pupilles. Depuis 83, je n’ai pratiquement jamais arrêté d’être éducateur. J’ai pas mal navigué entre les catégories. Je suis maintenant avec toi, les mercredis, depuis 3 ou 4 ans.
Parle-nous de ces mercredis passés avec les U7.
Chez le U7, ce qui est intéressant, c’est de prendre les enfants au tout début de leur apprentissage, même s’ils ont fait un peu de « Poussinets » avant tout ça. J’aime bien leur transmettre à côté de l’apprentissage technique, le côté beau jeu : Comment bien faire les gestes… Ensuite, c’est un bon environnement, parce que c’est assez décontracté. Tu nous prépares les séances. Nous, on arrive on met en place les ateliers. Maintenant, c’est bien quand on arrive à être assez nombreux pour les faire travailler. Ça permet de mieux suivre les enfants. On peut faire un travail plus intéressant et plus approfondi. Moi, je n’ai pas pris d’équipe le samedi, parce que j’aime bien prendre une certaine liberté d’action en dehors de l’entraînement du foot, mais j’apprécie beaucoup les séances d’entraînement et puis ça permet de retrouver les anciens du club, de parler de tout ce qui se fait au niveau du club, d’avoir des informations avec, notamment, les Lafforgue, les Naudin, avec toi, avec Dorado, Rivière et Manant et tous les gens qui gravitent autour du club. Un moment très important est notre petite réunion très conviviale, pour la petite collation, après l’entraînement.
Qu’est-ce que tu penses de la cuvée U7 de cette saison 2019/2020 ?
On sent qu’il y a du bon travail qui est fait avant, avec les U5 et les U6. Il y a de bons petits dans le groupe qui ont de bonnes bases. C’est intéressant, parce qu’on ne part pas de zéro. On est vraiment sur une amélioration de la technique, mais aussi de la discipline puisque ça fait partie aussi de l’entraînement où il faut suivre des règles, être respectueux des copains… Alors, c’est vrai que, le fait de ne pas les voir jouer les samedis, même si je viens quelques samedis, c’est quand même important de les voir en situation de jeu. Toutes les fois que je les ai vus en plateau, j’ai été étonné de la qualité de certains et de leur engagement. Je trouve que c’est pas mal. Il y a un petit travail de fond qui est fait et ça permet de leur donner les bases pour la suite. C’est un travail très intéressant.
Comment qualifierais-tu ce groupe ?
Il y a plusieurs niveaux puisqu’on a un groupe qui est, quand même, assez large, qui compte quelques 35 joueurs. On a un groupe de joueurs qui ont un bon niveau et qui sont sérieux. Après, il est évident qu’il y a des joueurs qui sont un peu plus distraits, un peu moins football, qui sont moins engagés dans leur football, mais on arrive quand même à les faire progresser. Je dirais que globalement le groupe de cette année était assez bon. Sur les quelques plateaux que j’ai vus, j’ai trouvé que c’était bien, qu’ils avaient un bon comportement, qu’ils arrivaient à jouer collectif, avec une bonne technique individuelle. Mais aux entraînements et c’est là que tout se joue, pour bien les faire progresser, il faut arriver à avoir des binômes sur chaque groupe d’entraînement d’une dizaine d’enfants. Ça permet de bien les suivre et de travailler sérieusement surtout sur la qualité de jeu, la technique de base et le jeu collectif. C’est ce qu’on leur demande à cet âge-là.
Dis-nous quel est ton meilleur souvenir en tant que joueur ou en tant qu’éducateur.
En tant que joueur, ce sont ces années de Cadet où j’ai fait de bonnes saisons, malgré qu’on ait perdu une finale de Ligue qui était quand même un match, avec une équipe très costaud. En plus, cette année-là, j’ai joué en sélection Régionale, ce qui est un très bon souvenir. Je pense qu’on avait une certaine insouciance. En seniors, elle avait un peu disparue, même s’il y avait eu des satisfactions, comme cette finale perdue en Coupe du midi qui a été un moment fabuleux, surtout avec les matchs avant, parce qu’une finale on peut toujours passer à côté. Il y a eu aussi toutes les autres finales. Et, puis, pour des jeunes comme nous qui jouaient en équipe Une, on avait des gens qui nous encourageaient, qui étaient derrière nous. On avait un environnement favorable pour se faire plaisir.
Et un mauvais souvenir ?
En tant que joueur, non ! Un mauvais souvenir, ce serait une blessure, mais, bon. En tant qu’éducateur, ce serait plutôt d’avoir perdu trois finales du grand Tournoi des Violettes et je les ai un peu en travers de la gorge. J’ai perdu deux fois en Poussins et une fois en Pupilles.
Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?
Bien sûr, je vais repartir avec les U7, comme cette année, avec ton groupe.
Un dernier mot ?
La JS Cugnaux, c’est un club dans lequel je me suis très bien senti, même si, une année, j’ai failli partir à Léo Lagrange. (Entre parenthèses, cette même année, ils nous ont battus en finale régionale de la Gambardella 1 à 0). Après, moi, j’aime bien l’ambiance du club qui est un club qui n’est pas trop parti sur la « championnite », mais plutôt sur la formation de base, avec de bons appuis, et qui repart bien, avec des dirigeants comme Jonathan, comme des gens qui essaient de remonter tout ça et de redorer le blason du club, parce que, c’est vrai, qu’on a connu des années plus fastes avec des Lopez, des gens comme ça. Enfin, voilà, c’est difficile de rebondir. Le contexte économique n’est pas le même. Il faut des gens qui soient engagés. Moi, j’admire le travail de fond qui est fait dans le club par ces gens-là. C’est un point positif. Il y a une base solide qui s’engage et qui veut faire perdurer ce club et le faire progresser encore plus.
Jean Marc, on se connaît depuis longtemps et permets-moi de souligner ta grande fidélité au club.
C’est vrai. Depuis 1970, je n’ai jamais quitté les « Rouge et noir ». J’y suis resté très fidèle. Tu sais que la fibre au club, elle est toujours là, c’est quelque chose qui est au fond et qu’il est difficile de décrire. C’est une attache au club qui permet de savoir ce qui s’y passe et de prendre des infos, même si on n’est pas toujours sur tous les terrains.
Merci Jean Marc. Un grand merci et un grand bravo pour ton investissement à la JS Cugnaux, mais également pour ta longue fidélité aux « rouge et noir ». Je te souhaite de bonnes vacances.

 

saison 1975 / 1976

 

Avec les débutants 87-88

 

U7 saison 18.19

 

U8 saison 16.17

 

encadrement stage U7 U9 – 17/18

 

encadrement stage U7 U9 – 16/17

 

repas éducateurs au stage

 

 

au service repas au stage

 

remise des récompenses après un stage

 

tournoi futsal à Cugnaux avec les u9

 

tournoi futsal à Cugnaux avec philippe Martinez 2016

 

Tournoi futsal Cugnaux avec U9

 

spectacle école de foot – janvier 2018

 

spectacle de clown école de foot janvier 2019

 

déménagement Dardé décembre 2019 avec de G à D: Robert R, Robert G., Marie Delphine et Jean Marc

 

entraînement U7