Robert Rivière, éducateur U5/U6: interview

Bien que la saison 2020/2021 ait démarré, nous continuons notre long voyage sur la Planète JSC, saison 2019/2020, par l’interview de Robert Rivière, éducateur U5/U6.  (A suivre…)

Interview réalisée par Robert Grisolia le 15/07/2020

Bonjour Robert, peux-tu te présenter ?

Je suis né le dimanche 2 août 1948 à Hanoï, au Vietnam du Nord. Tu pourras me souhaiter bientôt mon anniversaire !! J’habite à Tournefeuille. J’ai une compagne. J’ai 4 enfants et 8 petits-enfants. Comme métier, j’étais comptable. J’étais chef de bureau d’un service comptable.

Peux-tu nous dire quel a été ton parcours sportif ?

Dans ma jeunesse, j’ai fait du foot. Quand je me suis marié, je me suis mis au tennis et, à côté de ça, la course à pied. Quand je suis arrivé dans la région toulousaine, j’ai adhéré au club sportif de Plaisance du Touch et j’ai joué avec l’équipe de foot loisir de Plaisance, pendant 11 ans.

Mais, tout à fait au début, tu ne peux pas détailler un peu plus ?

Non, quand j’étais petit, je n’étais pas dans un club. J’ai été en club à partir du moment où j’étais dans la région parisienne où j’ai fait du foot corpo en seniors.

C’est vrai qu’à l’époque on ne pouvait jouer en club que tard.

Quand j’étais tout jeune j’étais dans un quartier où il n’y avait pas de club sportif. Donc, le sport, je le faisais en individuel avec une bande de copains. Disons qu’on faisait beaucoup de sport, mais on n’était pas affiliés à un club.

Je sais que tu as un long passé de dirigeant. Alors ?

Quand je suis arrivé sur Plaisance, j’ai été secrétaire adjoint du club de Plaisance, pendant une année, sous la présidence de Maurice Escaich que le club de Cugnaux connaît bien. Je n’ai fait qu’une année. Le club puisait dans le foot loisir de Plaisance pour avoir le maximum de dirigeants. Il y a trouvé le trésorier, le secrétaire principal, le secrétaire adjoint… et, en ce qui me concerne, une année, ça m’a suffi !

Après ça, je crois qu’on te retrouve à Cugnaux, non ?

En effet ! Je suis venu à Cugnaux parce que mon fils jouait à Cugnaux. J’avais essayé de le débaucher pour aller à Plaisance, mais il n’a tenu qu’une année à Plaisance. Il voulait absolument jouer à Cugnaux. Donc, comme il est venu à Cugnaux, j’ai été obligé de le suivre. Et c’est comme ça que j’ai été débauché dans un premier temps par Jacques Poudés. Il m’a débauché d’abord en me faisant passer l’examen d’arbitre mandataire. Donc, j’ai passé cet examen et je suis devenu arbitre mandataire pour le club. Et, après, je suis rentré dans le bureau.

Combien de temps et dans quelle fonction ?

Oh ! J’ai dû y rester une bonne dizaine d’année. La première fois que je suis rentré dans le bureau, c’était en tant que trésorier et je le suis resté pendant 5 ou 6 ans. Ensuite, tout en étant membre du comité directeur, j’étais dirigeant de l’équipe Réserve seniors avec Chico Andrade comme entraîneur. Je pense que je suis rentré à la JS Cugnaux en 1995 : c’était la 2^ème année où Chico s’occupait de l’équipe 2 qui était en PL. La première année où je n’en étais pas encore le dirigeant, il a loupé la montée en PH de peu. La 2^ème année où j’étais son dirigeant, on est montés en PH.

Venons-en à ton parcours d’éducateur.

Je ne me souviens plus quand est-ce que j’ai commencé avec les petits. Avant les petits, je n’ai jamais été éducateur parce que j’étais déjà assez chargé en tant que dirigeant de l’équipe Réserve, ce qui me prenait beaucoup de temps. Je ne pouvais pas m’occuper de l’équipe seniors 2 et des petits. C’est quand j’ai quitté l’équipe 2 que je suis venu m’occuper des petits.

Pourquoi les tout petits ? Qui est-ce qui t’y a amené ? Raphaël ? Alain ?

J’y suis venu par hasard !! Non ! ce n’est ni Raphaël, ni Alain qui m’y ont amené, c’est plutôt un certain Robert Grisolia. Je ne sais pas si tu le connais (Rires). Ça fait, maintenant, une bonne quinzaine d’années que j’y suis.

Un petit mot sur cette catégorie de très jeunes joueurs.

Ce qui m’a attiré chez ces tout petits, c’est très simple. J’amenais mon petit fils qui a débuté en Débutants sur Cugnaux. Je me suis pris un peu au jeu, je me suis fait piquer et j’ai continué. Je n’ai plus jamais arrêté bien que mon petit- fils soit parti de la catégorie, après.

Qu ’est-ce que tu trouves d’intéressant chez les petits de 4, 5, 6 ans ?

Du bon et du moins bon ! Le bon, c’est que j’y trouve des jeunes qui ont, dans la masse, envie d’apprendre, qui sont là parce qu’ils aiment le ballon et qu’ils veulent progresser et, d’autres qui sont là parce que, faute de mieux, ils font quelque chose. Ce sont des petits qui découvrent le ballon et, en même temps, moi aussi, je découvre. Donc, je profite de leur façon de faire pour essayer de m’améliorer, moi. J’essaie de m’inspirer de leurs erreurs pour aller vers le mieux.

Est-ce que ce n’est pas aussi le plaisir de les voir progresser aussi vite ?

Ça aussi, c’est le pied ! Mais toutes les générations ne se valent pas. Il y a des générations où on est très contents de les avoir la première année et même la deuxième année, mais il y en a d’autres, quand tu les vois la première année, je ne dirais pas que les bras m’en tombent, mais tu te poses des questions : à savoir s’ils ont compris ce que tu essayes de leur apprendre ou si c’est toi qui n’es pas bon dans ta manière d’éduquer ces gosses.

Peux-tu nous parler de la cuvée 2019/2020 ?

Je dirais que c’est une cuvée moyenne. Quand tu as quitté la cuvée de l’année dernière où on avait quand même des éléments qui n’étaient pas si mauvais que ça, cette année, je ne les trouve pas au niveau de ceux de l’année dernière.

Est-ce que ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas pu bénéficier d’une saison complète ? Il leur manquait, quand même, 3 à 4 mois d’apprentissage. Ce n’est pas négligeable à cet âge-là.

Oui, bien sûr, il y a un peu de ça aussi, parce qu’on n’a pas eu le temps de bien les former dans ces derniers mois qui sont pour nous des mois importants : parce qu’il y a encore des plateaux, il y a des tournois où ils peuvent se perfectionner. Et, puis, ils comprennent un peu mieux le maniement du ballon. Il y a de ça, bien sûr, mais disons qu’au départ ils n’étaient pas aussi performants et qu’ils ne progressaient pas aussi vite que ceux de l’an dernier.

Je dois dire qu’ils en redemandent puisque beaucoup sont déjà inscrits en ce mois de juillet.

Eh bien, tant mieux ! Comme ça, on aura de quoi faire pour la rentrée.

Peux-tu nous dire ce que tu comptes faire la saison prochaine ?

Eh bien, je repars, bien sûr avec toute l’équipe des « jeunes » encadrants.

Tu as un long vécu à JS Cugnaux. Peux-tu nous dire tes sentiments sur ce club, aujourd’hui?

Au niveau du club, je trouve qu’il y a trop de discours au sein de club. Je n’ai pas senti une volonté, une énergie, comme autrefois, je dois avouer que je suis nostalgique des années Granja. Pour l’instant, je ne sens pas les choses évoluer. Je ne perçois pas, peut-être parce que je ne viens plus voir les matchs, les samedis, et que je me contente de rester avec les petits. C’est peut-être pour ça que je dois avoir la vue un petit peu faussée.

Si je comprends bien, il faut que tu reprennes le chemin des matchs du week-end pour pouvoir prendre la température du club.

Oui. Pour me faire une idée exacte de la situation et du niveau des équipes que l’on a actuellement.

Je te signale que sur le site du club, passent beaucoup d’infos à ce sujet, même si ça ne remplace pas le terrain.

Je n’y vais pas parce que j’ai été un peu découragé, parce que les premières fois où j’ai essayé d’y aller, je n’y suis jamais arrivé et, après, j’ai décroché. Dès que mon internet sera rétabli, parce que j’étais en panne ces derniers temps, je ferai l’effort d’aller voir.

Un dernier mot ?

Oui, la bonne chose que je veux relever, c’est la création de la section féminine. La petite fille de ma compagne qui est une footeuse, c’est moi qui l’ai amenée à la section féminine de Cugnaux parce que je savais qu’il y avait une section féminine qui se créait. A tournefeuille où j’habite, il y a une section féminine, mais ils ne sont pas assez nombreux pour la faire marcher. Donc, ça va faire 3 ou 4 ans, depuis la création, qu’elle joue à Cugnaux. Elle est contente et ravie de jouer à Cugnaux.

Dans quelle catégorie jouait-elle, cette année ? Et la saison prochaine, est-ce qu’elle continue ?

Elle a 13 ans, mais elle jouait en U15. Elle s’est réinscrite pour la saison prochaine. Elle m’a dit qu’il y avait un problème avec sa coach qui était censée partir, mais qui, finalement, reste. Donc, du fait qu’elle reste, elle resigne à Cugnaux. Là, je suis content que le président ait pu décider la coach à rester encore une année de façon à assurer une continuité.

Merci Robert. Un grand merci pour ton investissement à la JS Cugnaux et à l’an prochain.